L’artiste Enimò utilise la musique pour célébrer la culture haïtienne et le vodou, rejetant l’hypocrisie culturelle
Stanley Sainté, alias ENIMÒ, affirme son engagement culturel avec la sortie de son nouveau projet et l’annonce de son album RAPSIN. Cet artiste révolutionnaire utilise la musique pour faire résonner l’histoire et la culture de son peuple. Né à Petite Rivière de l’Artibonite le 27 février 1997 et ayant grandi à Delmas, ENIMÒ a toujours entretenu une profonde relation avec ses racines haïtiennes, marquées par une fierté nationale inébranlable. Pour lui, la musique n’est pas seulement un art, mais un moyen de célébrer l’héritage haïtien tout en éveillant les consciences sociales.
Dans son projet récent, ENIMÒ réaffirme son engagement à défendre la culture haïtienne, en particulier le vodou, souvent mal perçu. Il déplore la tendance de certains Haïtiens à mépriser leur propre culture, notamment le vodou, tout en adoptant les traditions et croyances venues d’ailleurs. À travers sa chanson “Al Kwè Yo” il critique cette dérive, soulignant la contradiction entre le rejet public du vodou et l’utilisation clandestine de la magie. Pour ENIMÒ, cette hypocrisie reflète la peur qu’ont beaucoup d’Haïtiens d’affirmer pleinement leur identité culturelle.
“Al Kwè Yo” est bien plus qu’une simple chanson ; c’est une déclaration d’amour et de fierté pour le vodou, une spiritualité profondément ancrée dans l’histoire d’Haïti. L’artiste insiste sur le fait que le vodou est un élément essentiel de l’identité haïtienne, qu’il ne faut ni renier ni cacher. Au contraire, il encourage chacun à reconnaître la richesse de cet héritage spirituel et à en être fier. “Je viens d’une habitation, je sais comment verser l’eau, faire sonner l’asson, respecter les traditions de nos ancêtres,” affirme ENIMÒ avec fierté.
L’artiste se bat contre l’idée que la culture haïtienne, en particulier le vodou, est diabolique ou inférieure. Selon lui, il est temps pour les Haïtiens d’arrêter de poursuivre ce que les autres valorisent et de se recentrer sur leurs propres traditions. “Pourquoi courons-nous après ce que les autres nous disent être bon, tout en négligeant ce qui vient de nos propres ancêtres?” se demande-t-il dans sa chanson. ENIMÒ appelle à une révolution culturelle où chaque Haïtien pourra affirmer sans crainte son appartenance à une spiritualité qui fait le lien entre la terre, les ancêtres et la dignité nationale.
Cette critique sociale portée par “Al Kwè Yo” est aussi le prélude à son prochain album, intitulé RAPSIN, qui sortira prochainement. À travers cet album, ENIMÒ entend continuer à transmettre un message de fierté et d’affirmation de l’identité haïtienne. Ce projet musical se veut une célébration de la culture haïtienne, une résistance aux influences extérieures et une invitation à une réconciliation avec les racines ancestrales. “Cet album sera une célébration de la fierté, de l’identité, et une révolution dans notre conscience en tant que peuple haïtien,” promet l’artiste.
Ainsi, ENIMÒ ne se contente pas de créer des sons, mais bien de porter un message révolutionnaire à travers sa musique. Sa mission : éveiller la conscience collective, défendre le vodou et, plus largement, encourager chaque Haïtien à embrasser son héritage avec fierté et dignité. Sa voix est celle d’un patriote qui transforme chaque note en une résistance culturelle, un hymne à la fierté nationale et un hommage à la résilience de son peuple.
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