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Éditorial

Et si le code de la route s’appliquait aux motards!

Services Techniques et Opérationnels pour Pallier aux Accidents (STOP-Accidents, par la voix du docteur Garnel Michel, ne cesse d’attirer l’attention de la société sur le fait que les accidents de la circulation impliquant des motos notamment tuent beaucoup plus de personnes que les actes de tous les bandits armés réunis à travers le pays.

Ce constat du docteur Michel semble être incontestable si l’on se réfère au bilan des personnes tuées dans des accidents de la route au cours de la semaine allant du 13 au 19 mai 2019. 17 accidents de la circulation ayant causé 13 décès et 60 blessés selon les chiffres communiqués par STOP-Accidents.

Inquiétant! dirait-on. Cependant en dépit de ce constat, la sécurité routière ne fait pas partie des priorités de nos dirigeants, ni ceux d’hier ni ceux d’aujourd’hui.

Si dans tous les pays du monde le code de la route ou droit routier est l’ensemble des lois et règlements relatifs à l’utilisation des voies publiques à savoir trottoirs, chaussées, autoroutes… par les usagers, piétons, automobilistes, cyclistes, motards…, en Haïti ces lois et règlements, s’ils existent, ne s’appliquent pas à tous les usagers de la route.

La prolifération des motos à travers le pays et l’accessibilité de ces véhicules à toutes les catégories sociales ont changé depuis des années le sens et les règlements de la circulation dans les zones urbaines du pays notamment.

La conduite de moto en Haïti, qui depuis une dizaine d’années, est devenue une activité économique à laquelle s’adonnent ceux, qui pour la plupart, n’ont jamais fréquenté une école de conduite, qui n’ont aucune idée des règlements et des lois de la circulation, se fait sans aucun contrôle.

Les chauffeurs de taxi-motos se comportent tous comme des cascadeurs. Dans les rues de Pétion-ville, Delmas, Croix-des-Bouquets, Centre-ville…, ils se faufilent avec des passagers au milieu des véhicules, heurtent des piétons, cognent à longueur de journée des voitures flambant neuves, sans être inquiétés.

Les motards circulent à contre sens dans les rues déjà encombrées par des marchands, sur les trottoirs au vu et au su des agents de la police routière, chargés pourtant de faire appliquer les principes de la circulation. En dépit des dispositions annoncées par les autorités policières et municipales pour réguler la circulation des motos, rien de concret n’a été fait.

Rouler à sens unique à toutes les heures du jour et de la nuit devient la norme dans la région métropolitaine de Port-au-Prince pour les motards. Il n’y a pas l’ombre d’un doute, les principes et les règlements de la circulation ne s’appliquent pas aux chauffeurs de motos.

MRP

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