Actualités

Les États-Unis appellent les acteurs haïtiens à se réunir pour organiser les élections

Les États-Unis appellent les acteurs politiques d’Haïti à se réunir et à convenir des mécanismes nécessaires pour organiser les élections.

« Nous pensons que les élections législatives sont le moyen démocratique de mettre fin à la gouvernance prolongée d’Haïti par décrets et que les élections présidentielles sont nécessaires pour transférer pacifiquement le pouvoir d’un dirigeant démocratiquement élu à un autre » : c’est la position réitérée par les États-Unis d’Amérique à travers un discours prononcé le 18 mai dernier par Mme Chung, Secrétaire d’État adjointe par intérim.

C’est une forme d’engagement exprimé par les États-Unis quant à la nécessité d’organiser cette année même des élections libres et crédibles qui reflètent la volonté du peuple haïtien. A cet effet, les États-Unis d’Amérique, par l’organe de la Secrétaire d’État adjointe, appellent les acteurs politiques d’Haïti à se réunir et à convenir des mécanismes nécessaires pour organiser les élections.

 » Un effort commun est nécessaire de toute urgence. Les dirigeants politiques et de la société civile doivent surmonter leurs divisions pour atteindre l’objectif supérieur de restauration de la démocratie et de la stabilité. Plus les dirigeants haïtiens de divers secteurs de la société participeront, plus cette tâche sera facile », a déclaré Mme Chung affirmant que le monde attend avec impatience de voir si Haïti peut surmonter ses divisions internes pour planifier, organiser et tenir des élections opportunes qui conduisent à une transition de pouvoir entre un dirigeant démocratiquement élu et un autre dirigeant démocratiquement élu.

Pour les américains, les besoins du peuple haïtien sont beaucoup trop pressants pour que les élections soient encore retardées.

Les États-Unis désapprouvent l’installation d’un gouvernement de transition

Quant à l’idée relative à l’installation dans le pays d’un gouvernement de transition les États-Unis se montrent très catégorique. Ils désapprouvent cette idée qui selon eux, empêchera le peuple souverain de choisir ses gouvernants, comme le veut le principe démocratique.

« Dans une démocratie représentative, le peuple dispose du droit de choisir les dirigeants qui légiféreront et gouverneront en leur nom. Cette proposition ne fonctionne que si les gens peuvent le faire sur une base régulière. De cette manière, la démocratie électorale constitue le fondement d’un État stable et prospère », soulignent les États-Unis qui prennent l’exemple d’un nombre de pays avec des divergences politiques et qui arrivent périodiquement à surmonter leurs différences pour le faire.

Dans la même veine, les USA, à travers sa Secrétaire d’État par intérim, exprime un certain scepticisme en ce qui a trait à la transition se basant sur les récentes expériences faites par Haïti.

« De nombreuses voix sont en désaccord sur le fait que la manière de restaurer pleinement la démocratie en Haïti passe par des élections libres et équitables et affirment qu’Haïti a besoin d’un gouvernement de transition pour la remettre sur la voie démocratique. Cela peut être une idée tentante.

Mais qui seraient ces gens ? Comment seraient-ils choisis ? À quels électeurs devront-ils rendre des comptes ? En tant qu’organe dirigeant extraconstitutionnel, quelle loi déterminerait leur mandat ? Un gouvernement de transition empêcherait-il un nouveau chaos ? Cela rétablirait-il la ponctualité du calendrier électoral d’Haïti ? Nous avons vu cela auparavant et nous avons appris qu’il n’y a pas de raccourcis pour bâtir une démocratie résiliente et durable », poursuivent-ils.

Les États-Unis et le référendum

Selon eux, la démocratie haïtienne ne peut pas continuer ainsi. À l’instar des partenaires internationaux, les États-Unis partageant les mêmes idées que le BINUH qui a affirmé que le processus de consultation constitutionnelle n’était «pas suffisamment inclusif, participatif ou transparent» et a appelé le Comité consultatif à s’engager avec un plus large éventail d’acteurs politiques et sociétaux, y compris des femmes et des groupes religieux, à travers le pays ».

Les États-Unis et Haïti, l’histoire d’une longue amitié

Les États-Unis et Haïti sont les plus anciennes républiques de l’hémisphère occidental. Haïti est l’un des plus anciens amis des États-Unis. Ils partagent à eux deux plus de 2 milliards de dollars d’échanges commerciaux annuels. Les envois de fonds vers Haïti, dont la majorité provient des États-Unis, représentent un tiers du PIB d’Haïti.

« Nous entendons les demandes du peuple haïtien pour la sécurité, l’éducation, les soins de santé, l’emploi, la transparence et les opportunités qu’il mérite. Nous dénoncerons sans réserve l’autoritarisme, l’impunité, les violations des droits de l’homme et la corruption, et nous agirons contre les responsables, comme nous l’avons fait en sanctionnant trois anciens fonctionnaires du gouvernement haïtien en décembre 2020 en vertu de la loi Global Magnitsky »,promettent-ils.

En savoir plus:

Covid-19: le MENFP recommande l’application des mesures barrières dans les écoles

Laisser un commentaireAnnuler la réponse.

Plus de contenu

Copyright © 2017 - 2024 Groupe Juno7 , Delmas 75 Haïti Tel. 50941777777. - Tous droits réservés

Quitter la version mobile