Le gouvernement américain renforce son dispositif de lutte contre les voyages clandestins pour réduire davantage la migration irrégulière.
L’administration Biden renforce sa lutte contre les migrants qui essaient de se rendre aux États-Unis par tous les moyens. Le département de la Sécurité intérieure (DHS) et le Département d’État adoptent déjà des mesures telles que l’augmentation des patrouilles maritimes, l’arrestation des voyageurs, le rapatriement de ces individus dans leur pays d’origine, l’annulation de leur éligibilité au programme humanitaire de Joe Biden.
John Beal, un Officier des Affaires Publiques de la Garde-côte américaine au District 7 qui s’adressait à des journalistes haïtiens mardi, a déconseillé les ressortissants étrangers d’entreprendre des voyages en mer. « Vous n’avez pas besoin de risquer votre vie en mer pour rentrer aux États-Unis. Vous n’y arriverez pas et même si vous y parvenez, l’on va vous renvoyer dans votre pays d’origine», a-t-il averti.
L’officier Beal a ajouté que les voyages en mer peuvent coûter la vie à ceux qui les entreprennent mais ils perdront l’argent versé aux passeurs. « De plus, ils [les migrants] risquent d’être victimes de trafic d’être humain », a-t-il ajouté. Depuis août 2022, les partenaires du Homeland Security Task Force (HSTF-SE) ont rapatrié plus de 11 747 migrants. Pour le premier trimestre de l’année 2023, les garde-côtes américaines ont déjà recensé 65 décès de migrants en mer.
Le DHS avait déjà annoncé que les Cubains et les Haïtiens qui tentent de migrer irrégulièrement vers les États-Unis par voie maritime après le 27 avril 2023, seront inéligibles aux processus d’Immigration Humanitaire conditionnelle annoncés en janvier, y compris ceux interdits en mer.
Depuis le 11 mai dernier, les États-Unis utilisent à nouveau le processus d’application du Titre 8 en matière d’immigration. En vertu de cette loi, ceux qui traversent illégalement la frontière sont passibles de sanctions pénales, notamment l’expulsion, des poursuites pénales et une interdiction de retourner aux États-Unis pendant cinq ans.
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