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Les États-Unis étudient la possibilité de transformer la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité, dirigée par le Kenya en une opération de maintien de la paix de l’ONU.
Le quotidien floridien, Miami Herald a informé que l’administration Biden étudie la possibilité de transformer la force multinationale en Haïti, en une opération traditionnelle de maintien de la paix des Nations Unies. Cette décision est en discussion, en raison du manque de financement et d’équipement à la mission largement financée par les États-Unis.
Un responsable du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche a confirmé qu’en coordination avec leurs partenaires, les États-Unis étudient les options permettant de renforcer la mission multinationale de soutien à la sécurité et de garantir que le soutien que la MMSS fournit aux Haïtiens soit maintenu à long terme et ouvre finalement la voie à des conditions de sécurité permettant des élections libres et équitables.
Miami Herald a souligné que ce changement est à la fois une reconnaissance des difficultés de l’administration américaine à attirer des contributions volontaires pour la mission, dont le fonctionnement coûte environ 200 millions de dollars tous les six mois, et de son incapacité à rétablir rapidement l’ordre en Haïti malgré les déclarations publiques selon lesquelles des progrès ont été réalisés depuis l’arrivée des Kenyans.
En outre, il faut souligner qu’une mission de maintien de la paix nécessiterait l’approbation du Conseil de sécurité de l’ONU, et des membres des Nations Unies se demandent si tous les membres, en particulier la Chine et la Russie, la soutiendraient. Après sa visite en Haïti, Robert Rae, l’ambassadeur du Canada à l’ONU, a déclaré qu’il était nécessaire de discuter de la manière de renforcer la mission de sécurité.
Selon lui, la réponse évidente à cette question est une mission de maintien de la paix, mais il est important de comprendre les défis politiques. « Seul le Conseil de sécurité peut approuver cette mission de maintien de la paix. Et une mission de maintien de la paix doit être financée, mais elle doit également être approuvée par les cinq membres permanents, dont la Chine et la Russie » a-t-il déclaré.
À rappeler que quatre officiers Kenyans avaient déclaré à Reuters que les problèmes de salaires et le manque d’équipement et de main-d’oeuvre ont beaucoup affecté le moral des policiers kenyans déployés en Haïti dans le cadre de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité, et entravent également leur capacité à affronter les gangs lourdement armés.
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