L’exclusion du secteur des droits humains du CEP constitue une atteinte grave à la démocratie haïtienne et pourrait entraîner des manipulations des résultats du référendum et des élections à venir, selon Me Gédéon Jean
Le 9 décembre 2024, Me Gédéon Jean, avocat et représentant légitime du secteur des droits humains au
CEP, a dénoncé l’exclusion de son secteur du processus électoral. À travers un point de presse, il a exprimé son désaccord avec la décision du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et du gouvernement haïtien, une décision qui, selon lui, fragilise dangereusement la démocratie en Haïti et ouvre la voie à des manipulations électorales.
Me Gédéon Jean s’est distingué dès le 26 août 2024, lorsqu’il a été élu représentant du secteur des droits humains lors d’un scrutin transparent et démocratique organisé par 86 organisations de droits humains légalement reconnues. Sous l’observation de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) et du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, cette élection a respecté les critères légaux et constitutionnels de participation.
Le résultat fut sans appel : Me Gédéon Jean a remporté 81 voix sur 86, écrasant ses concurrents et devenant ainsi un choix incontesté pour représenter les droits humains au sein du CEP. Cette victoire n’était pas simplement le fruit du hasard, mais le reflet de la confiance massive placée en lui par la communauté des droits humains en Haïti.
Cependant, cette avancée démocratique a été rapidement remise en question. Le 18 septembre 2024, le CPT et le gouvernement ont pris la décision unilatérale d’écarter le secteur des droits humains du CEP, nommant à sa place un nouveau membre sans fournir d’explication. Le 4 décembre 2024, la surprise fut encore plus grande avec l’annonce de la nomination de Magalie Georges, figure politique de l’accord Montana et syndicaliste, pour remplacer le secteur des droits humains au CEP.
Me Gédéon Jean, avec son expérience et son engagement sans faille, a vivement dénoncé cette décision comme un signal inquiétant pour la démocratie haïtienne. Il a clairement averti que :
“Quelqu’un qui accepte de rejoindre un CEP dans de telles conditions annonce déjà son intention de manipuler les résultats des élections et du référendum. C’est une violation manifeste de nos droits fondamentaux.”
L’avocat n’a pas seulement dénoncé une manipulation en cours, mais a mis en lumière les dangers de cette décision pour la légitimité du processus électoral.
“Le gouvernement fragilise ainsi le processus de transition, fragilise le référendum et les élections à venir. Cette exclusion ne fait que renforcer le doute sur la transparence et l’intégrité des futurs scrutins.”
Me Gédéon Jean a également tenu à remercier chaleureusement les organisations des droits humains et les citoyens qui lui ont accordé leur confiance. Il a lancé un appel solennel :
“Ne baissons pas les bras. La démocratie est fragile, mais elle est aussi notre plus grand bien. Continuons à nous battre pour que nos droits soient respectés et que chaque citoyen ait la possibilité de faire entendre sa voix de manière libre et transparente.”
À travers son discours, Me Gédéon Jean a réaffirmé son engagement sans faille pour une Haïti où les droits humains, la justice et la démocratie ne sont pas des concepts théoriques, mais des valeurs ancrées dans la réalité quotidienne de chaque Haïtien. Il a invité ses compatriotes à rester unis et vigilants face aux dérives qui menacent la souveraineté populaire et la transparence du processus électoral.
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