Fabienne Colas se bat pour changer la situation des noirs dans le secteur cinématographique au Canada
Née en Haïti le 18 mars 1979. Fabienne Colas traîne derrière elle un très beau et enrichissant parcours. Miss Haiti en 2000, elle a reçu en 2003, une nomination pour le film Barikad de Haitian Entertainment Awards en Floride et a gagné toujours pour le même film, le Ticket d’Or de la meilleure actrice. En imigrant au Canada, Fabienne Colas a su s’imposer au point d’être nommée parmi les 40 Canadiens influents et performants de moins de 40 ans (Canada’s Top 40 under 40). Juno7 a obtenu une interview exclusive de l’actrice qui nous raconte son parcours au Canada
Miss Haïti, Mannequin, actrice et par dessus tout jeune, Fabienne Colas a eu un début de carrière très prometteur en Haïti. Si en Haïti les choses allaient presque comme sur des roulettes pour la jeune femme, elle devra se défoncer pour se tailler une place dans le millieu cinématographique du Canada, son pays d’accueil. Noire et immigrante, elle devait faire montre de plus de ténacité, courage et surtout de créativité.
Entrepreneure, actrice primée, productrice et réalisatrice, Fabienne Colas figure aujourd’hui parmi les personnalités les plus connues de la communauté haïtienne Montréalaise. Un vrai modèle de réussite. Mais il reste encore du chemin à parcourir nous confie la Star qui rêve d’un jour où il n’y aura plus de barrières pour les noirs dans le millieu cinématographique canadien.
Arrivée à Montréal, Fabienne Colas n’as pas mis longtemps avant de comprendre que le secteur cinématographique n’était pas ouvert aux noires. » Difficile pour un noir d’obtenir un rôle important dans un film », explique-t-elle. Un constat qui poussera l’actrice à reprendre la « fondation Fabienne Colas », qui existait déjà en Haïti, dont le but était d’abord de promouvoir la culture haïtienne avant d’embrasser la culture noire en général. » La première réalisation de la fondation a été le festival du film Haïtien qui sera ensuite nommé festival film Black Montréal.Quelques années plus tard, nous avons créé le festival Haïti en folie. Nous en sommes à la 9ème édition. »
Parlant du festival Haïti en folie, la réalisatrice qui avoue n’avoir eu aucune attente pour l’édition de cette année, s’etonne devant le nombre de vues générées par le spectacle sur la toile en si peu de temps. « L’idée était de ne pas manquer l’édition de cette année. On voulait, en outre, offrir aux artistes un espace où performer malgré la Covid-19. Imaginez donc ma surprise quand je découvre qu’en moins d’une semaine, la vidéo a obtenu plus d’un million de vues. Je suis contente et en même temps fière de cet exploit et je profite de cette occasion pour remercier tous ceux qui y ont contribué particulièrement Juno7 qui y a joué un rôle important. »
La fondation, dans sa politique, met en place plusieurs programmes pour de venir en aide aux jeunes noirs au Canada. Et ces programmes touchent un bon nombre d’Haitiens qui résident à Montréal. En plus d’offrir aux artistes haïtiens une plateforme où performer, la fondation Fabienne Colas offre chaque année, une bourse d’étude d’une valeur de 7000$ à un jeune noir à Montréal et dans la majorité des cas, c’est un haïtien qui l’obtient.
À travers son programme » être noir au Canada », la fondation aide des jeunes noirs à monter et diffuser leur premier film doucumentaiee court métrage sans qu’ils aient à dépenser un sou. « Nous avons récemment signé des contrats avec plusieurs partenaires, notamment Netflix, afin d’étendre un peu plus ce programme », ajoute Fabienne Colas.
Revenant sur sa nomination parmi les 40 Canadiens influents et performants de moins de 40 ans (Canada’s Top 40 under 40), elle affirme que cela, en plus d’avoir été une bonne nouvelle pour elle, a été aussi une fierté pour Haïti qui brille à chaque exploit d’un de ses fils ou d’une de ses filles.
A lire aussi :