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Fabrice Mauriès s’exprime sur son bilan, la sécurité, la transition politique, les sanctions, les refus de visa français avant son départ

Fabrice Mauriès s’exprime sur son bilan, la sécurité, la transition politique, les sanctions, les refus de visa français avant son départ
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L’ambassadeur Fabrice Mauriès qui a pris ses fonctions d’Ambassadeur de France en Haïti en septembre 2021, est sur le point de laisser le pays. Il sera affecté au Gabon. Avant de laisser le pays, il a rencontré un groupe de 3 journalistes dont notre rédaction pour discuter de son bilan au cours de sa période d’accréditation dans le pays.

Interview réalisée par Jinaud Augustin et retranscrite par Ricardo Lambert.

Question : On va commencer par une question d’actualité concernant les sanctions américaines contre l’ancien président Joseph Michel Martelly, est-ce que la France a une réaction ?

Fabrice Mauriès : Il ne m’appartient pas de commenter les mesures qui sont prises par les Américains ou les Canadiens ou d’autres pays concernant des personnalités . Il m’appartient simplement de dire que nous nous considérons que ces sanctions sont utiles parce que pour plein de raisons les mesures qui pourraient être prises pour lutter contre l’impunité en Haïti sont en panne et que règne pour un certain nombre de raisons, une certaine impunité. La réaction de la communauté internationale qui ne se limite pas d’ailleurs aux États-Unis mais qui concerne aussi le Canada, la Republique dominicaine et on pourrait également parler de l’Union européenne qui a fait la même chose et qui a adopté un texte qui permet à l’UE de sanctionner un certain nombre de personnalités.

La question qui se pose lorsqu’on parle de sanctions, ce sont les preuves. Nous avons toujours dit que nous étions en faveur de l’outil, que nous le soutenions ; donc ça répond à votre question. Ces sanctions sont destinées à encourager des modifications de comportements. Nous soutenons également la possibilité pour les nations ou pour toute autre organisation multilatérale notamment l’Union européenne de prendre des sanctions autonomes selon ses propres critères. Alors pour le moment ça n’a pas été possible du côté de l’UE, parce qu’elle a pris des sanctions contre des personnalités qui ont déjà été sanctionnées par les Nations unies. Nous souhaitons, nous espérons et nous sommes confiants que les Nations unies pourront très bientôt prendre un certain nombre de sanctions contre les deux catégories de personnes d’une part les chefs de gang, , ceux qui ont des armes, et des personnalités du monde politique et du monde des affaires.

 

Comment évoquer l’importance des sanctions, tout en considérant que les bandits font toujours la loi et maintiennent le règne de la terreur?

F. Mauries : Je suis convaincu si il n’y avait pas eu de sanction, la situation aurait été pire. Les sanctions ont été utiles pour limiter les actes criminels de certains et en particulier pour limiter le financement par des voies extra légal des gangs. On oublie trop souvent que les chefs de gangs et les bandes armées ont besoin de financement pour fonctionner, payer des armes, acheter des munitions et payer leurs soldats. Ce sont des milices et en tant que telles , elles ont besoin de financement. Les groupes armés trouvent leur financement par exemple en faisant les kidnapping crapuleux. Nous n’avons jamais remis en question le fait que les gangs ont développé une certaine autonomie financière et qu’ils ont, par conséquence, échappé au contrôle politique qui avait existé dans le passé, mais cela ne signifie pas qu’il faut abandonner l’outil répressif que représente les sanctions

Je souhaiterais que l’outil répressif soit plus efficace en Haïti, et les sanctions seraient beaucoup plus légitimes. Je l’ai dit à maintes reprises, les sanctions ne peuvent pas venir uniquement que de l’international. Mais nous sommes dans une situation où un certain nombre de crimes, très médiatisés, instruits par la justice, et ayant même fait l’objet d’ordonnance judiciaire n’a pas donné lieu même à une quelconque arrestation. Je pense par exemple au massacre de La Saline qui est parfaitement documenté. Non pas par l’ambassade de France non pas par l’ambassade du Canada mais pas le système judiciaire haïtien. Il n’y a eu aucune arrestation et là on ne parle pas uniquement des gangsters, mais de personnalités administratives, des personnalités qui avaient des responsabilités administratives et politiques à l’époque de ce massacre. Pourquoi n’y a-t-il pas d’arrestation ? c’est ça la question qu’il faut poser et c’est pour combler ce vide que des sanctions sont venues d’autres pays. Je l’ai dit sans ambiguïté, ces sanctions sont utiles dès lors qu’elles sont fondées sur des preuves.

Qu’en est-il de la France sur la question des sanctions ?

F. Mauries : Si nous avons des éléments qui sont crédibles, et que nous sommes confrontés à des demandes de visa de la part de personnes sur lesquelles nous avons ces éléments crédibles qui nous conduiraient à refuser les visas, alors nous refuserons les visas. Il ne s’agit pas d’une sanction à proprement parler, mais d’une interdiction de voyager en France . Et nous l’avons déjà fait, selon une liste qui est du même nombre de grandeur, que la liste des sanctions qui sont celles du Canada, de la République Dominicaine ou des États-Unis. Nous avons nos propres éléments d’appréciation. Alors nous prenons nos décisions en fonction de ces éléments-là.

Les sanctions comme outil international ne sont pas parfaites. Cet outil pourrait être plus efficace, mais il ne peut pas être aussi efficace qu’on le souhaiterait parce qu’il n’est pas relayé par des poursuites nationales et par des incarcérations et des jugements sur le plan national.

La France est-elle prête à accompagner le système judiciaire?

F. Mauriès : Le PNUD a tout un plan pour accompagner le système judiciaire haïtien. C’est également de la compétence du bureau intégré des Nations unies en Haïti. La MINUSTAH et la MINJUSTH avaient toute une composante destinée à accompagner le système judiciaire et pénitentiaire. Le message c’est que nous sommes toujours disposé à avancer vers ce but. Malheureusement, de notre côté, en trois ans, je n’ai jamais reçu une demande d’accompagnement du système judiciaire.

Qu’est-ce qui pourrait expliquer ce blocage dans la résolution de la crise Haïti ?

F. Mauries : La réponse la plus évidente, c’est la méfiance. Pour aller un peu plus profondement dans la réflexion, je suis arrivé ici en 2021, après un évènement exceptionnel qui est l’assassinat du président en juillet 2021, le dernier qui avait été élu. C’est bien la dernière qui a été réalisé dans le pays en 2016 , nous sommes maintenant en 2024, il n’y a pas eu d’élections nationales ou municipales, quelqu’elle soit dans le pays depuis huit ans.

Maintenant, la question qui est posée à la communauté internationale, c’est de savoir comment trouver une réponse à la question de la conquête du pouvoir sans élections. Voilà la difficulté à laquelle nous sommes confrontés. Quand je rencontre un dirigeant politique haïtien, il croit qu’il a raison, qu’il a le bon diagnostic pour le pays et qu’il a une base sociale et de militants qui lui permettrait d’accéder légitiment au pouvoir. Mais comme il n’y a pas d’élection, nous ne pouvons pas en avoir la preuve.

C’est pourquoi nous, en dépit de tous les évènements, qui se sont déroulés depuis trois ans, nous n’avons jamais cessé d’insister sur la nécessité de reprendre le processus électoral. Nous n’avons pas cessé de le faire et ce indépendamment de la question sécuritaire. C’est une position qui a été mal comprise en ce sens qu’on pense que la France souhaite des élections, même dans une situation sécuritaire chaotique. Non, nous n’avons jamais pretendu cela. Par contre, nous avons toujours indiqué qu’il n’est pas possible de notre point de vue d’attendre que la situation sécuritaire soit parfaite pour commencer à préparer les élections et ce pour une raison très simple : c’est qu’à partir du moment où vous posez comme condition pour le déclenchement des élections le règlement de la question sécuritaire, vous donnez le feu vert au processus électoral à ceux qui ont la capacité de fomenter des troubles violentes. Vous leur donnez les clés de la solution politique. Il faut faire des élections comme si il n’y avait pas d’insécurité et lutter contre l’insécurité comme s’il n’y avait pas d’élections

C’est ce que nous faisons. Nous avons augmenté notre coopération auprès de la police nationale, de façon considérable pour lutter contre l’insécurité, pour faire en sorte que la PNH puisse renforcer l’ordre public, et du même coup, nous n’avons jamais cessé d’encourager les hommes politiques à se mettre dans une situation où nous pouvons commencer le processus électoral. J’ai l’impression que cette vision des choses est comprise à présent avec le conseil présidentiel de transition qui va mettre sur pied, le conseil électoral provisoire et bien évidemment en même temps, il faut lutter contre l’insécurité.

Êtes-vous satisfait de votre bilan ? Si oui énumérez les points forts de votre passage à la tête de l’ambassade de France en Haïti?

F. Mauries : Non. Je ne suis jamais satisfait. Évidemment, on peut toujours mieux faire : il y a plein de choses que j’aurais aimé faire. L’un de mes objectifs étaient par exemple de livrer l’hôpital général aux autorités haïtiennes. C’était l’un de mes objectifs, dès mon arrivée il y a trois ans. Pour l’instant on est loin. On a même reculé et probablement de manière très grave à la faveur des troubles que nous avons connu en février et mars dernier. De ce point de vue là c’est un échec. Il y a d’autres choses que j’aurais aimé faire et que je ne verrai pas comme par exemple le déclenchement du processus électoral. Il y a d’autres choses que j’aurais aimé accomplir comme visiter davantage le pays. Mais j’ai été souvent bloqué par la situation sécurité à Port-au-Prince. Nous avons connu trois situations dans le pays dont la dernière qui a provoqué l’évacuation des communautés étrangères, particulièrement la communauté française pour la première fois. Nous avons connu également le bwa kale, une mutinerie de la PNH et un changement de gouvernement par une voie non démocratique, cela a provoqué un certain nombre d’obstacles, empêchant l’ambassade de fonctionner normalement.

Alors de quoi je suis satisfait ? Du côté de l’actif. L’ambassade est encore là. Depuis mon arrivée il y a trois ans, j’ai constaté que plusieurs ambassades étaient fermées. Sauf dans les cas de crise aiguë, l’ambassade de France est toujours restée ouverte. Le Lycée français a réouvert en présentiel. L’Institut Français continue toujours à fonctionner ainsi que les alliances françaises. L’ambassade est également restée ouverte même si on se concentre sur un certain nombre de missions essentielles. Mais, comprenez que c’est difficile quand vous devez convaincre vos autorités que vous pouvez tenir la situation en main alors qu’il y a des troubles au coin de la rue sur le champ de mars. Pour convaincre que cela ne va pas affecter les agents, la sécurité de l’ambassade, il faut faire preuve d’une certaine persuasion.

Ce dont nous sommes satisfaits aussi, c’est que nous avons réorienté un certain nombre de coopérations par exemple la sécurité. La PNH est une institution avec laquelle nous avions cessé de coopérer. Nous avons considéré comme d’autres que la MINUSTHA avait résolu le problème de la sécurité, tout comme le gouvernement haïtien, parce que ce sont les autorités haitiennes qui avaient demandé le retrait des troupes onusiennes. En plus de la réorientation de notre coopération dans le domaine de la sécurité, nous sommes en train de réorienter notre outil de développement dans des domaines que nous n’avions jamais touché auparavant mais qui nous semblent être fondamentaux pour l’avenir du pays. Je pense par exemple à l’outil fiscal dont on ne parle pas assez mais qui est fondamental pour le pays. Il s’agit de restaurer, un système fiscal qui soit performant et rémunérateur pour le développement d’Haïti et en définitif pour le contribuable par la construction des hôpitaux, des écoles et le financement des services publics en général.

Nous sommes en train d’engager un programme très ambitieux au profit de l’administration des douanes pour conforter les éléments positifs qui sont apparus depuis un an et demi, en matière de revenu fiscal par les douanes. Si nous réussissons ce programme, et ce sera probablement mon successeur qui va le mettre en œuvre, cela va changer la vie des haïtiens positivement.

Si vous regardez la structure de financement de l’État haïtien, une bonne partie de ce financement vient de l’administration des douanes : à peu près à 60 % des revenus fiscaux. Cela veut dire qu’il y a une forte dépendance de l’État haïtien à l’égard de cette administration. Jusqu’à une date très récente, l’administration générale des douanes rapportait environ 4 milliards de gourdes par mois, maintenant elle rapporte 12 milliards. Cet argent qui rentre dans les caisses de l’État permet d’établir un budget, financer les policiers et de moins dépendre de la planche à billets. Ceci permet de maintenir la gourde à un niveau stable depuis un an. Les problèmes des haïtiens ne se résume pas aux gangsters.

Fabrice Mauriès s’exprime sur son bilan, la sécurité, la transition politique, les sanctions, les refus de visa français avant son départ

Êtes-vous satisfait d’avoir soutenu la résolution pour le déploiement de la mission multinationale d’appui à la sécurité dans le pays

F. Mauries : oui, nous sommes satisfait, parce que la police n’est pas numériquement en condition pour faire face au problème de l’insécurité.

Haïti, compte 9000 policiers pour tout son territoire. De l’autre côté de la frontière en République Dominicaine, il y en a 35 000 pour la même population. En Jamaïque, vous en avez 30 000 pour une population qui est nettement inférieur à celle d’Haïti. Si vous considérez le nombre de policiers par habitant, Haïti, est de loin, le pays le plus faiblement doté en matière sécuritaire. C’est la raison pour laquelle il faut une aide. Construire une police numériquement à la hauteur des besoins, ça prend du temps. La capacité de l’ école nationale de police c’est un peu plus de 500 cadets par an et il faut aussi compter les départs à la retraite ainsi que ceux qui vont sous d’autres cieux.

Avec le déploiement des policiers Kényans, l’effort qui a été fait, c’est d’envoyer une force qui n’est pas onusienne. Certes, elle a été approuvée par les Nations unies, mais la mission d’appui à la sécurité n’est pas une force onusienne. Ce qui sous-entend que les Nations unies n’ont aucune responsabilité en ce qui a trait à son déploiement, son équipement et sa logistique. La France certes est un membre permanent du conseil de sécurité des Nations unies, mais comme la force n’est pas sous la responsabilité des Nations unies, je ne suis pas en mesure de vous dire pourquoi il y a actuellement que 400 policiers Kényans déployés dans le pays. J’espère qu’il y en aura plus. Et nous avons contribué au fond fiduciaire des Nations unies pour financer cette force à hauteur de 3 millions d’euros. Nous avons donné 1 million d’euros supplémentaire pour l’apprentissage du français et du créole par la MMSS.

Certainement, nous pouvons faire plus. Mais pour cela, nous avons besoin d’indications sur les missions de cette force, son budget, sur ses règles d’engagement. C’est-à-dire nous voudrions avoir des informations sur son rôle, sa mission et sa planification. Ce n’est pas que la France, l’union européenne pourrait également financer cette force, mais ces informations sont les préalables. Nous voulons vraiment aider. L’ambassade a un expert technique qui est constamment auprès de la PNH, pour participer à cette planification.

La France est-elle prête à supporter les forces armées D’Haiti ?

F. Mauries : La France a toujours supporté l’armée dans le respect de ses compétences. Les compétences d’une armée dans tous les pays du monde, c’est le contrôle de la souveraineté du pays, de la population en cas de catastrophes naturelles et éventuellement un rôle supplétif en matière de maintien de l’ordre certaines fois comme en France dans le cadre du plan Vigipirate. Il s’agira d’une coopération comme nous le faisons déjà avec la police nationale et pas d’une relation avec quelqu’un qui fait l’aumône à quelqu’un, qui tend la main. Nous aurions dû déjà coopérer avec l’armée s’il n’y avait pas eu les évènements de février et mars dernier qui ont fait perdre du temps à tout le monde.

Ce qui s’est passé durant ces deux mois, a été une catastrophe. Cela a été quelque chose d’absolument inutile et catastrophique pour le pays. Des gens ont perdu leur vie, des biens, et nous avons perdu beaucoup de temps. Nous étions sur le point d’envoyer certains officiers à Martinique pour recevoir des formations. Il n’y a pas d’obstacles idéologiques qui nous empêcheraient de coopérer avec l’armée d’Haïti. Il n’est pas normal que Haïti n’ait pas de forces armées opérationelles. Ce n’est pas un français qui va vous prétendre le contraire, alors que l’armée française a eu un rôle très important dans la construction de l’État nation. En revanche, cette armée, comme toutes les armées du monde, pourrait se concentrer sur son rôle de gardien de la souveraineté. Résoudre le problème de sécurité d’Haïti par un plan Marshall de sécurité, c’est une illusion. Le problème est davantage structurel et lié à la faiblesse de l’État haïtien. Cette faiblesse elle est aussi celle de l’utilisation de l’aide. Aujourd’hui je crois que la police nationale haïtienne n’a jamais eu autant de véhicules blindés à sa disposition de toute son histoire. il y en a encore un certain nombres qui vont arriver très prochainement de notre part , et ce sera mon successeur qui va se charger de l’annoncer dans les semaines qui viennent. Mais franchement est-ce que c’est parce que nous allons livrer une centaine de véhicules blindés à la police nationale que nous allons résoudre le problème de l’insécurité ? Qui va les conduire, qui va les réparer, qui va monter dedans pour aller affronter les bandits pour riposter au feu des bandits ? Si vous avez quatre ou cinq cents policiers d’élite pour tout le pays, ce ne sera toujours pas suffisant.

J’aimerais faire beaucoup plus pour la police nationale mais il y a des limites à l’absorption. Il n’y a pas de solution magique. Il y a seulement quelques centaines de policiers d’unités spécialisées, qui affrontent des bandits qui eux ont une fourniture illimitée d’armes et de munitions.

Réaction sur le CPT?

F. Mauries : La France est en effet satisfaite de la mise en place du conseil présidentiel de transition qui est le fruit d’un consensus entre les acteurs. Elle a été invitée à la réunion de Kingston à la Jamaïque, et elle a contribué à la mise en place de ce conseil. Oui, nous sommes satisfaits, parce que cela a permis d’apaiser la situation alors qu’il y a des conflictualités politiques qui parfois débordaient dans les rues, et même conduisent parfois à la violence. Cela a permis d’apaiser.

Après pour le reste, je crois que le conseil présidentiel a adopté un accord entre les différentes parties prenantes. Maintenant tout ce qui reste à faire c’est de le mettre en œuvre. Nous, nous sommes là pour soutenir la mise en application de cet accord du 3 avril, et s’ils font appel à nous pour résoudre un certain nombre de problème, nous serons disponibles.

Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, titulaire d’un diplôme d’études approfondies de relations internationales, M. Mauries est un ancien élève de l’École nationale d’administration (promotion “Victor Schoelcher”, 1996). Il a entamé sa carrière au Ministère des Affaires étrangères à la Direction des Nations Unies et organisations internationales (1996-1999), avant d’être affecté en tant que Premier secrétaire à la Mission permanente française auprès de l’Organisation des Nations Unies à New York (1999-2002).

M. Mauries a ensuite servi en tant que Deuxième conseiller à l’Ambassade de France à Pékin (2003-2006), avant d’ être délégué dans les fonctions de Sous-directeur d’Asie du sud-est à l’administration centrale du Quai d’Orsay (2006-2008). Auditeur à l’Institut diplomatique de mars à mai 2008, M. Mauries a assumé les fonctions de Sous-direcbteur d’Extrême-Orient (Direction Asie et Océanie) entre 2008 et 2009. Il a été Conseiller puis Directeur adjoint du Cabinet du Ministre des Affaires étrangères de 2009 à 2010.

M. Mauries a ensuite exercé les fonctions de Consul général à Ho Chi Minh Ville (2011-2014), puis d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire à Lima (2014 à 2017). De retour à l’administration centrale, il était depuis 2017 Directeur adjoint à la Direction Amériques et Caraïbes et (2021-2024 ) Ambassadeur de France en Haïti. »

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