Fondée en 1760, la ville de Jérémie est, sans conteste, l’un des plus beaux endroits d’Haïti. Dotée d’un quartier et de six sections communales, Jérémie est une merveille de la nature qui a marqué l’histoire tant par ses ressources naturelles que par ses ressources humaines. C’est le chef-lieu du Département de la Grande-Anse où sont nées de belles figures du monde littéraire et de la politique, universellement reconnues pour leur Art et leur savoir-faire.
Aujourd’hui plus que jamais, la mise en valeur de nos villes est un impératif ; un impératif catégorique, dirais-je. De par sa richesse, l’inestimable réputation de ses différentes communes, Jérémie peut être transformée en une ville touristique comparable à Punta Cana, région célèbre de la République Dominicaine pour ses immenses plages au sable blanc et fin.
Plusieurs villes dans le monde constituent de véritables attractions touristiques. D’ailleurs, cette relation intime entre le tourisme et la ville n’est pas un fait nouveau. Historiquement, elle a pris forme et s’est répandue dès le début du XVIIème siècle. Plus de deux siècles après son Indépendance qui fut une belle leçon d’Humanisme et de Liberté, Haïti est à la traine. Ce n’est pas une option ! Urgemment, la voie préférentielle à suivre est celle consistant à replacer la Première République noire sur la carte touristique mondiale. Et c’est là tout le sens de notre message en faveur de Jérémie.
A l’occasion de la fête de cette belle ville historique, j’invite les secteurs public et privé à en faire une priorité. Un plan de construction d’infrastructures est à élaborer pour l’implémentation d’un aéroport international pour faciliter la visite des étrangers, d’un port pour accueillir des bateaux de croisière, entre autres. De plus, cette ville réputée pour sa production de café, de cacao, d’arbres véritables, entre autres, nécessite tout une politique visant à faire de l’agriculture un levier économique majeur.
L’aménagement des plages et des lieux historiques négligés s’inscrit également dans l’urgence de l’heure. Et parce qu’il faut en finir avec la « République asphyxiée de Port-au-Prince », il s’avère essentiel de décentraliser les services à travers les différentes villes du pays, à commencer par Jérémie.
Pour la célébration des 262 ans de la Cité des Poètes, je souhaite un joyeux anniversaire aux Jérémiens, tout en leur disant que c’est aux hommes des grandes villes qu’il revient d’accomplir les grandes tâches !
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