Fermé depuis août 2020, le Ministère des Affaires Sociale et du Travail (MAST) continue d’être gangrené par la corruption selon Espady Végaire
Port-au-Prince , Haïti .- En plein dysfonctionnement depuis août 2020, le Ministère des Affaires Sociale et du Travail (MAST) semble être réduit à sa plus simple expression, la machine de la corruption, en dépit de tout, poursuit sa course effrénée enfonçant l’institution dans un abîme. Espady Végaire, président de Alternative du Personnel Syndical /MAST, parle d’une corruption à nulle autre pareille au sein de l’institution.
« Alors que le ministère est dysfonctionnel, la ministre des affaires sociales, Nicole Yolette Altidor trouve un moyen d’augmenter de 500 mille gourdes le frais de carburant du MAST », révèle le président du syndicat qui dénonce une vaste corruption.
Au niveau de la comptabilité, le syndicaliste parle d’un désordre intolérable. Selon lui, des fonctionnaires affectés à cette unité profitent du dysfonctionnement du Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST) pour augmenter le montant de leur carte de débit, celle de leurs épouses et/ou copines (…) au même rang qu’un Directeur de direction.
Les activités sont toujours paralysées au Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST). Ministre, Directeur Général, chefs de service, cadres et employés fuient l’institution. Des gens qui se présentent comme des contractuels sont toujours mobilisés pour exiger plusieurs mois d’arriérés de salaire.
Selon Espady Végaire, cette situation est le résultat des mauvaises pratiques de gestion et de nomination par copinage ayant toujours caractérisé le Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST). Il prend pour premiers responsables des acteurs politiques.
Touchant le problème des contractuels, le syndicaliste précise qu’il est une source de corruption au sein du MAST car il permet aux dirigeants de gagner de l’argent plus facilement. De son avis, une partie de l’argent destiné aux contractuels sert à enrichir les responsables du ministère qui ont toujours trouvé un moyen pour donner une miette à quelques concernés. Il appelle les responsables à payer tous les contractuels avec les 120 millions de gourdes disponibles à cet effet afin que l’institution puisse continuer à fonctionner normalement.