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En fin de mandat, certains maires plient bagages, d’autres attendent l’exécutif

En fin de mandat, certains maires plient bagages, d'autres attendent l'exécutif

En fin de mandat, certains maires du pays plient bagages, d’autres attendent l’exécutif pour décider de leur sort.

À l’approche du terme des quatre années de mandat des maires dans les 140 (sur 146) communes du pays, certains conseils municipaux du pays ont décidé de plier bagages et de ne pas liquider les affaires courantes. Rony Colin de Croix des Bouquets, Ralph Youri Chevry de Port-au-Prince sont parmi ceux qui ont déjà demandé à la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSC/CA) d’auditer leur gestion afin qu’ils puissent partir. Ceux qui restent en poste, nul ne sait quel est leur véritable statut. On ne sait pas s’ils sont toujours maires ou s’ils sont des agents exécutif intérimaire du pouvoir en place ou s’ils seront remplacés.

 » Je m’empresse d’attirer votre haute et bienveillante attention autour des points suivants : Qu’aux termes des articles 66 et 68 combinés de la Constitution de 1987 amendée, le mandat du Conseil municipal est de quatre ( 4 ) ans et ses membres sont indéfiniment rééligibles, de plus, le procès – verbal de prestation de serment de mon conseil remonte au 28 juin 2016 et qu’aujourd’hui 28 juin 2020 mon mandat de Maire de la commune de Port au Prince, le conseil compris, arrive irrémédiablement à sa fin. Conséquemment , tous les dossiers en cours de traitement dans les administrations ( Ministère Intérieur et / ou Cour Supérieure des Comptes ) avant et jusqu’à cette date tombent dans ma gestion et l’exécution devient illico. je vous transmets l’inventaire de tous les biens laissés par mon administration dans les offices de la Mairie à toutes fins utiles », écrit le maire de la capitale.

De son côté, Rony Colin, connu pour être de ceux qui exigeaient le départ du président Jovenel Moïse a toujours martelé qu’il ne voulait pas passer un jour de plus à la tête de la mairie de Croix-des-Bouquets.

« La Constitution haïtienne de 1987 et le décret électoral du 2 mars 2015, sous les auspices desquels nous avons été élus pour un mandat de quatre (4) ans, avec pour mission de diriger le destin de la commune de La Croix – des – Bouquets, sont la base juridique de notre élection et de notre mandat. Nous n’avons aucune intention de les violer ou de les piétiner. Monsieur le Président, je suis convaincu que la fin de notre mandat ouvrira inévitablement la voie à la responsabilité à laquelle nous sommes soumis administrativement et juridiquement, il est donc de notre responsabilité de vous informer formellement à toutes fins juridiques pertinentes plutôt que à compter du 28 juillet 2020, ni nos noms ni nos signatures ne seront associés à aucun document de l’administration communale de la Croix-des-Bouquets », a-t-il indiqué.

Dans la même veine le maire de la commune de la Victoire, dans le département du Nord, Jean Junior Auguste, a annoncé la fin de son mandat

« Mon mandat de quatre (4) années, en tant que maire sortant de la commune de La Victoire, est déjà terminée depuis le 27 mai 2020. Un (1) mois plus tard, aucune décision n’a été prise pour permettre à l’administration que je dirigeais de continuer à servir la population. En respectant la Constitution sur laquelle j’ai juré et les lois de mon pays, je décide donc de ne pas continuer à liquider les affaires courantes. Cette décision prendra effet dès réception de la correspondance adressée à la cour des comptes. Rester au-delà de cette date pour continuer à souiller la constitution serait contraire à ma position de citoyen honnête et engagé », a-t-il indiqué dans sa lettre adressée au président du CSC/CA.

Jusqu’à présent seule une poignée de maires ont pris cette initiative. D’autres gardent le silence et attendent patiemment l’exécutif. Nous avons appris qu’un groupe de gens ont protesté à l’entrée de la mairie de Tabarre pour forcer la mairesse Nice Simon à remettre les clés de l’hôtel de ville. Mais à qui ? Une action qui a été vivement critiqué par le président de la FENAMH, Jude Édouard Pierre.

Pour éviter de tels dérapages, l’administration en place doit décider quel sort qui sera réservé aux différents maires élus, aujourd’hui en fin de mandat, mais qui ne pourront pas être remplacés par un autre élu parce que les élections n’ont pas eu lieu.

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