Les partis politiques les plus représentatifs vont percevoir plus de 6.6 millions de gourdes par mois de l’Etat haïtien et près de 100 mille gourdes pour les moins représentatifs.
Le comité de suivi pour le financement et l’institutionnalisation des partis politiques a présenté son rapport, mercredi, au président de la république, qui l’a approuvé. Lors d’une rencontre avec la presse, ce jeudi 30 novembre 2017, les membres du comité de suivi ont fait état d’une série de 12 recommandations incluses dans son rapport.
En effet, 3 ans plus tard la loi de 2014 sur le financement et le fonctionnement des partis politiques est en voie d’application. 1 pourcent des ressources internes du budget national va être distribuer aux partis politiques ayant des élus locaux et ou des représentants au parlement.
Selon le rapport du comité de suivi, 58 partis sur près de 160 sont éligibles pour recevoir le financement, a fait savoir Mathias Pierre qui représente le parti LAPEH au comité.
Les 13 partis ayant le plus d’élus recevront entre 1 et 6.6 millions de gourdes tous les mois. Dans cette liste on retrouve en tête le PHTK avec 2173 élus. Le parti au pouvoir est suivi des partis tels que : Verite, KID, AAA, Bouclier, OPL, Fanmi Lavalas, INITE et Pitit Dessalines. C’est le RDNP qui occupe la 58e place sur grande liste avec 0 élus.
Si l’on reproche aux partis politiques d’être actifs que lors des périodes électorales, c’est en parti faute de moyens de fonctionnement. Maintenant qu’ils vont percevoir des millions de gourdes des deniers publics feront-ils mieux qu’avant ? Existent-il des mécanismes de contrôle des dépenses de cet argent ? Le comité de suivi propose la création d’une structure mixte pour assurer l’interface. Nous proposons que le CRIPP (centre pour le renforcement et l’institutionnalisation des partis politiques) soit composé de trois (3) représentants de l’Etat et quatre (4) représentants de partis politiques pour assurer l’interface, a fait savoir Mathias Pierre.
Les autres recommandations incluses dans le rapport invitent à l’amendement de la loi de 2014. Le comité souhaite, notamment, la création d’autres incitations financières. En particulier, pour assurer une plus large participation politique des femmes et le regroupement entre les partis.
Davidson SAINT FORT
davidsonsaintfort@gmail.com
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