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Le journaliste Gilbert Cicéron et des organisations locales dénoncent l’inaction et les irrégularités dans la gestion des fonds publics par la mairesse Viola Jean Gilles.
Depuis plusieurs années, la gestion de la commune de Fonds-Verrettes est au cœur de controverses. Le journaliste de Vant Bèf Info, natif de la ville, Gilbert Cicéron, dans un entretien avec Juno7 a dénoncé les actes de corruption et de mauvaise gestion reprochés à l’actuel cartel municipal, dirigé par la mairesse Viola Jean Gilles.
Élu en 2016, le cartel municipal de Fonds-Verrettes est aujourd’hui presque inopérant, a indiqué Gilbert Cicéron. Deux des membres élus, Jean-Hubert Charles et Théomard Chéry, résident désormais aux États-Unis, laissant la mairesse Viola Jean Gilles seule à la tête d’une administration décrite comme inefficace. Malgré cette situation, la mairesse continue de percevoir son salaire et de bénéficier des privilèges liés à sa fonction, a ajouté le confrère journaliste.
Des organisations telles que la Fédération des Jeunes pour une Nouvelle Haïti, l’organisation « Fòs Rezistans », des membres de la société civile et des employés municipaux ont dénoncé des actes d’impunité, de violence et de mauvais traitements attribués à la mairesse et à son équipe.
Selon Gilbert Cicéron, aucune infrastructure, même modeste, n’a été inaugurée au cours des huit dernières années, malgré la précarité dans laquelle vivent les quelque 70 000 habitants de la commune. La gestion des fonds publics est au cœur des accusations.
Un projet d’usine de conservation et de transformation de produits agricoles, financé à hauteur de 15 millions de gourdes par l’État haïtien et l’UNESCO, illustre ces allégations. En 2022, 7 millions de gourdes ont été débloqués par le ministère de la Planification, et un chèque de 4 115 065 gourdes dont Juno7 a eu copie a été émis au nom de l’organisation « Ond Bleu Vert. » Pourtant, deux ans après, aucune pierre n’a été posée, laissant les fonds publics dans un flou qui suscite l’indignation, a détaillé Gilbert Cicéron.
Face à ces irrégularités, des démarches ont été entreprises auprès des institutions nationales, notamment la Cour des Comptes et du Contentieux Administratif (CPTA) et l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC). Ces organisations, appuyées par des notables locaux, demandent la nomination d’un nouveau cartel municipal et une enquête approfondie sur la gestion des huit dernières années à la mairie de Fonds-Verettes..
Dans son message final, Gilbert Cicéron insiste sur l’importance de la transparence et de la redevabilité : « Fonds-Verrettes nous appartient à tous. Les fonds publics proviennent des taxes de chaque citoyen du pays. Cet argent ne peut être gaspillé sans qu’aucun compte ne soit rendu. Même si tout le pays est en crise, nous devons commencer par redresser notre commune, car c’est là que nous vivons. »
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