La Fédération protestante d’Haïti défend le choix de Peterson Pierre Louis pour la représenter au Conseil électoral provisoire.
Lors d’une conférence de presse tenue le lundi 5 août, la Fédération protestante d’Haïti (FPH) a clarifié les circonstances des élections ayant conduit au choix du pasteur Peterson Pierre Louis comme représentant du secteur protestant au Conseil électoral provisoire (CEP). Dr. Jean Ricot, au nom de la FPH, a rappelé que cette dernière est l’organe officiel de représentation du culte réformé en Haïti. Une situation qui montre que la formation du CEP est dans l’impasse alors que le CPT a donné un délai jusqu’au 8 août prochain pour le choix des membres des différents secteurs.
Par ailleurs, Jean Ricot a fermement qualifié de « mauvais perdants » les représentants de certaines organisations du secteur qui contestent ce choix. Peterson Pierre Louis, avocat du barreau de Port-au-Prince, a été sélectionné malgré les objections de groupes comme la Conférence des pasteurs haïtiens (COPAH) et le Consortium national des églises spirituelles d’Haïti (CONASPEH), qui mettent en avant un problème de vice de forme dans le processus électoral.
Le président de la FPH, le révérend pasteur Calixte Fleuridor, a soutenu les propos de Jean Ricot, affirmant que la FPH a toujours été sollicitée pour désigner un représentant au CEP, et soulignant la relation de proximité entre la Fédération protestante et l’État haïtien. Il a minimisé les critiques des organisations contestataires, les qualifiant de « compléments de la communauté » sans poids réel dans le secteur, tout en reconnaissant leur valeur.
La FPH a officiellement transmis le nom de Peterson Pierre Louis au Conseil présidentiel de transition et ne prévoit pas de revenir sur cette décision. Calixte Fleuridor a invité les contestataires à rejoindre la Fédération pour défendre les intérêts de la communauté protestante.
Cette situation illustre les controverses récurrentes entourant le choix des représentants de différents secteurs au CEP en Haïti, exacerbées par des désaccords et des accusations de manque de transparence. Les secteurs du vaudou, des droits humains, des femmes, des paysans, et des universités sont également affectés par ces conflits, révélant les défis persistants de la mise en place d’un CEP crédible et représentatif pour l’organisation des élections générales dans le pays en vue de répondre à l’une des missions fondamentales de la transition.
La crise électorale en Haïti demeure un obstacle majeur pour la stabilité du pays, illustrée par les difficultés des précédentes administrations à mettre en place un CEP. Seul René Préval a réussi cette tâche sans grande difficulté, contrairement à Michel Martelly et Jovenel Moïse.
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