Actualités

Foyers de tension ce lundi matin dans plusieurs régions en Haïti

Lundi 16 septembre, la tentative de reprise des activités économiques dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, après un dimanche surchauffé s’est révélée vaine. Dès 7 heures du matin, des mouvements de protestation ont pris corps à Delmas, Gérald-Bataille, Croix des Bouquets, Pétion-Ville, au centre-ville entre autres endroits. Objectif : continuer d’appeler les autorités haïtiennes à résoudre la crise de carburant qui sévit dans le pays depuis déjà un mois.

Sur la route de Frères, l’ambiance est plutôt calme. Aucun minibus ni camionnette, assurant le transport n’est remarqué, sinon quelques rares motos et voitures privées. Des résidents voulant se rendre au centre-ville de Pétion-Ville ont dû prendre la route à pied. Des files de piétons en attente de véhicules du transport en commun étaient remarqués dans plusieurs coins de rues tôt ce lundi matin.

A la station de Portail Léogane très peu de tap-tap ont été constatés. Certaines motos sont postées à des endroits mais leurs conducteurs refusent de transporter des passagers.

Les portes des banques commerciales sont fermées. Des magasins gardent leurs rideaux de fer baissés, des pompes à essence hors-services.

Au Champ-de-Mars, à un jet de pierre du palais présidentiel, depuis 8 heures, la vague de protestation a repris. Des barricades de pneus enflammées ont obstrué les artères. Des citoyens massés sur le Champ de Mars expriment ras-le-bol.

Au Cayes, dans le département du Sud, une deuxième journée de tension a paralysé toutes les activités. Plusieurs quartiers se sont réveillés avec l’odeur de pneus enflammés. Des citoyens ont gagné les rues encore une fois pour réclamer la démission du président Jovenel Moïse.

La commune de Port-de-Paix, dans le Nord-Ouest du pays, très calme la veille, a été ce lundi 16 septembre en ébullition. Barricades enflammées, jets de pierre, manifestation spontanée.

Des mouvements de protestation ont lieu également au Cap-Haïtien. Des pneus enflammés ont été érigés dans plusieurs rues de la deuxième ville du pays.

Tous les départements du pays sont pratiquement en ébullition ce lundi. Aux Gonaïves, motards, camionneurs, de simples citoyens, ont été nombreux dans les rues pour exprimer leur colère face à la rareté de carburant constatée dans le pays.

A Mirebalais, dans le département du Centre des mouvements de protestation ont été organisés. Les protestataires ont entreposé des pneus enflammés et des carcasses de véhicules dans plusieurs rues de la ville.

Un foyer de tension s’est également allumé à Jacmel, dans le Sud-Est du pays. Une manifestation est annoncée. Un journaliste de radio Hosanna, Elmond Zidor, a été agressé à l’arme blanche par des individus. Blessé au niveau de la hanche, le journaliste en question a été transféré d’urgence à l’hôpital.

Malgré la publication d’une note de presse, dimanche 15 septembre, par le premier ministre Jean Michel Lapin pour tenter de convaincre la population haïtienne, des citoyens, des motards en particulier ont gagné les rues pour exprimer leur ras-le-bol face à la rareté du carburant constatée dans les pompes à essence depuis environ un mois.

 

Dieudonné ST CYR

Plus de contenu

Monde

Les manifestations contre le président Nicolas Maduro au Venezuela montent d’un cran, 4 morts et 44 blessés sont recensés. Au moins quatre personnes ont...

Transport

Quand le trottoir devient un lieu de distribution alternatif à cause de la rareté de carburant dans les stations-services. Dans les rues de Port-au-Prince,...

Actualités

Le parti politique les Engagés pour le Développement (EDE) annonce une nouvelle journée de mobilisation antigouvernementale pour ce mardi 13 février. En conférence de...

Actualités

Le parti politique les Engagés pour le Développement (EDE) invite le peuple haïtien à intensifier la mobilisation anti-gouvernementale. Des structures politiques haïtiennes ne cessent...

Copyright © 2017 - 2024 Groupe Juno7 , Delmas 75 Haïti Tel. 50941777777. - Tous droits réservés

Quitter la version mobile