La France est « préoccupée » par la dégradation de la situation en Haïti
La représentante de la France à l’ONU, Nathalie Estival-Broadhust, a partagé, lors d’une session virtuelle du Conseil de sécurité de l’ONU le 22 février sur Haïti, les préoccupations de son pays vis-à-vis d’Haïti.
« La France observe avec une grande préoccupation la dégradation de la situation en Haïti », a déclaré la représentante de la France au Conseil de sécurité de l’ONU soulignant au passage que « les autorités haïtiennes, depuis un an, gouvernent par décrets et certains décrets sont une source d’inquiétude notamment celui créant l’Agence nationale d’intelligence, celui sur le terrorisme ou encore celui qui a conduit au renvoi de trois juges pourtant inamovibles selon la Constitution. »
Ce sont autant de situations qui nourrissent l’inquiétude de la France et Nathalie Estival-Broadhust, sans langue de bois, l’a fait savoir au cours de cette session. » Je l’ai dit sans ambiguïté, cette situation n’est pas tenable sur le long terme. »
La représentante de la France a profité de cette session virtuelle pour mettre en relief l’impunité qui sévit dans le pays. Selon la France, la lutte contre l’impunité doit être la priorité des autorités. « Je pose la question sans détour. Comment est-il possible qu’aujourd’hui que Jimmy Chérizier soit encore en liberté ? Les responsables des massacres de La Saline, de Bel-Air…doivent être traduits en justice », a soutenu celle qui dit ne constater aucun progrès dans l’enquête sur l’assassinat de Me Monferrier Dorval.
Selon la France, « la crédibilité des institutions est profondément ébranlée aujourd’hui en Haïti en particulier par des affaires de corruption qui ruinent la confiance de la population » et pour remédier à cette situation, trois conditions sont essentielles.
En effet, pour stabiliser à nouveau le pays, il faut, selon la représentante de la France qui insiste sur la nécessité des élections, « d’abord des conditions de sécurité minimale doivent permettre aux scrutins de se tenir dans des conditions satisfaisantes. Ensuite, les autorités doivent accélérer la distribution des cartes d’identification afin de garantir une participation la plus large possible aux élections. Et finalement, un juge électoral impartial doit être établi de manière que les résultats soient acceptés par tous. »
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