Les gangs de Grand Ravine envahissent le quartier de Savane Pistache à Carrefour-Feuilles.
Des hommes armés de Grand Ravine continuent de terroriser la population de Carrefour-Feuilles. De fortes détonations ont été entendues dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 août. Les membres de la population ont dû fuir leurs maisons pour s’installer à la place Jérémie. Ces individus qui font partie du gang de Grand Ravine dirigé par le caïd « Ti Lapli », ont envahi le quartier de Savane Pistache et ont saccagé cette zone obligeant ses résidents à se déplacer rapidement.
« Ils ont tiré derrière moi. J’ai été sauvé grâce à la protection de Dieu. J’ai fui la maison en laissant toutes mes affaires. Au moment où je vous parle, je ne sais pas encore s’ils ont brûlé ma maison », a expliqué un déplacé qui s’est réfugié au Lycée de Carrefour-Feuilles.
Les habitants du quartier de Carrefour-Feuilles, notamment ceux de Savane Pistache, ont dénoncé les malfrats qui ont pillé toutes leurs affaires pendant leur passage. « Ils sont tous des voleurs. Ils ont volé des cabris, des motocyclettes, même nos nourritures qu’on était en train de préparer dimanche », a expliqué un sexagénaire.
Depuis dimanche de très tôt, ces individus veulent s’emparer du quartier de Carrefour-Feuilles. Des tirs d’armes automatiques ont été entendus obligeant des membres de la population à fuir leurs maisons pour se réfugier au Lycée de Carrefour-Feuilles et au Gymnasium Vincent.
Les citoyens ne cessent de demander l’intervention de la police nationale d’Haïti. Sur les réseaux sociaux, ils lancent des SOS, publient quelques photos et vidéos des déplacés afin de montrer au grand public la situation chaotique que connaissent les habitants de Carrefour-Feuilles.
Le quartier de Carrefour-Feuilles n’est pas le seul à subir la violence des gangs obligeant ses citoyens paisibles à se déplacer. C’était le même cas pour les résidents des quartiers de Solino, Martissant, Canaan, Tabarre, Pernier entre autres.
Entre-temps, la police nationale d’Haïti reste impuissante face à la violence des gangs sans pitié qui contrôlent une bonne partie de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Ils tuent, pillent, brûlent, enlèvent et assassinent des policiers.
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Le taux de référence calculé par la BRH pour ce lundi 14 Août 2023
