Affaire BNC : le Premier ministre exhorte le Conseil Présidentiel de Transition à statuer sur les conseillers inculpés pour corruption conformément à un article du décret portant la création du CPT.
Lors du lancement du “Forum citoyen” le 2 novembre 2024 à Kenscoff, le Premier ministre Garry Conille a pris position sur le dossier de trois conseillers présidentiels impliqués dans un scandale de corruption lié à la Banque Nationale de Crédit (BNC). “Nous demandons au CPT de trancher le plus rapidement possible sur le dossier des trois membres du Conseil, inculpés en vertu de l’article 2 du décret créant le Conseil”, a déclaré le Dr. Conille.
Plusieurs signataires de l’Accord de Montana avaient déjà adressé une demande formelle au Conseil Présidentiel de Transition (CPT), réclamant le retrait de Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire en raison de leur implication présumée dans cette affaire. Ce scandale a également suscité des réactions de la part de figures politiques et d’organisations de la société civile, notamment le Collectif des partis du 30 janvier et des membres de l’accord du 21 décembre, qui appellent tous au retrait des conseillers mis en cause.
Un rapport de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), publié le 2 octobre, a recommandé des poursuites contre les trois conseillers pour des faits d’abus de fonction, versement de pot-de-vin et corruption passive. L’enquête est supervisée par le juge instructeur Bejamin Félismé, qui a convoqué l’ancien président du Conseil d’administration de la BNC, Raoul Pascal Pierre-Louis, pour un interrogatoire le 14 novembre prochain.
La pression augmente sur le CPT, alors que la société civile et les acteurs politiques attendent des mesures fortes contre la corruption, un fléau qui nuit à la transparence et à la bonne gouvernance dans le pays.
À lire aussi :
14 personnes tuées dans une église frappée par la foudre en Ouganda