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Le Premier ministre appelle à l’unité de l’exécutif et réitère la nécessité de traiter les dossiers essentiels pour le bon fonctionnement de l’État.
Dans une lettre adressée au président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Leslie Voltaire, en date du 16 octobre 2024, le Premier ministre Garry Conille a exprimé sa surprise face aux conclusions qu’il a tirées concernant l’action gouvernementale. Il remet en question l’interprétation des échanges tenus lors de la réunion du 15 octobre, affirmant qu’il “n’a jamais été question de dresser le bilan des quatre premiers mois de l’action gouvernementale.” Conille souligne également l’absence de discussions sur la composition du cabinet ministériel ou sur la gestion de plusieurs portefeuilles par un même ministre, précisant qu’ “aucun mot n’a été échangé à ce propos.”
Le Premier ministre insiste sur le fait que le Conseil et le gouvernement forment une entité unie, déclarant que: “L’image de l’exécutif à laquelle vous faites allusion ne se limite pas au gouvernement seul. Elle engage tout autant le Conseil Présidentiel de Transition. Aux yeux de la nation, nous formons une entité unie et solidaire dans la responsabilité. Si des failles apparaissent dans l’une des composantes de cet exécutif, elles affectent inévitablement l’autre. Si l’image du gouvernement est remise en question, c’est également dû à certains dossiers essentiels, qui entravent le bon fonctionnement de l’administration publique et la mise en œuvre de la feuille de route du gouvernement, et qui restent bloqués.”
Le Premier ministre réitère sa demande au CPT de traiter rapidement des dossiers clés, notamment la nomination des directeurs généraux et la mise en place d’un Conseil Électoral Provisoire. “Je profite donc de cette occasion pour réitérer ma demande au Conseil Présidentiel de Transition de donner suite, dans les plus brefs délais, aux courriers relatifs à des dossiers clés, notamment la nomination des directeurs généraux, des délégués et vice-délégués, le remplacement des conseils communaux dysfonctionnels, la finalisation du processus de mise en place d’un Conseil Électoral Provisoire pleinement constitué de ses neuf membres, la mise en place du fonds de soutien à la sécurité nationale, ainsi que la nomination des ambassadeurs pour rétablir et renforcer nos relations diplomatiques à l’international. Ces dossiers sont cruciaux pour permettre à l’État de répondre aux besoins de la population, garantir la continuité de nos institutions et ouvrir la voie à des milliers de jeunes femmes et hommes désireux d’intégrer la fonction publique nationale et locale,” a-t-il affirmé.
En ce qui concerne un éventuel remaniement du gouvernement, Conille a exprimé sa conviction que toute modification de la structure gouvernementale doit répondre à une évaluation rigoureuse, guidée par l’exigence d’efficience et de stabilité, conditions indispensables à la tenue des élections d’ici la fin de 2025. Il a également rappelé que ces changements doivent respecter les prescrits de la Constitution de 1987 amendée et les termes de l’accord du 3 avril 2024.
Le Premier ministre a également rappelé que la stratégie adoptée pour réduire les dépenses publiques avait été convenue et acceptée par le CPT, soulignant qu’ “il s’agissait d’une décision mûrement réfléchie.” Il a réaffirmé que, malgré les défis, son gouvernement progresse dans le soutien aux petites et moyennes entreprises et la relance de l’économie. Conille a insisté sur l’importance de la cohésion au sein de l’exécutif, déclarant que: “La mission que nous portons est historique… La cohésion et le dynamisme de l’exécutif sont essentiels et doivent rester prioritaires pour le succès de notre entreprise.”
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