Le Bureau de la concurrence du Canada a annoncé, jeudi, avoir déposé une plainte contre Alphabet, la maison mère de Google, pour des pratiques présumées anticoncurrentielles dans le domaine de la publicité en ligne. Cette initiative marque une nouvelle étape dans les efforts mondiaux visant à réguler la domination des géants de la technologie.
Les accusations contre Google
Selon l’avis déposé par le Bureau de la concurrence auprès du Tribunal de la concurrence, Google “contraint les participants du marché à utiliser ses propres outils technologiques publicitaires.” L’organisme canadien demande non seulement que Google se sépare de deux de ses outils publicitaires, mais également qu’une pénalité financière soit imposée à l’entreprise pour favoriser le respect de la Loi sur la concurrence. En outre, le Bureau exige que Google cesse immédiatement ses pratiques jugées anticoncurrentielles.
Cette action survient peu de temps après que le ministère américain de la Justice (DOJ) a demandé, la semaine dernière, que Google vende son navigateur Chrome. Cette demande fait suite à une décision judiciaire rendue en août, selon laquelle l’entreprise détient un monopole illégal dans le domaine de la recherche en ligne.
La réponse de Google
Dan Taylor, vice-président mondial de la publicité chez Google, a réagi en déclarant que l’accusation canadienne “fait abstraction de l’intense concurrence où les acheteurs et vendeurs de publicité disposent de nombreuses options.” Il a ajouté : “Nous sommes impatients de défendre notre position devant les tribunaux.”
Répercussions sur le marché
Malgré cette poursuite, les actions d’Alphabet ont peu fluctué, enregistrant une baisse de moins de 1 % après l’ouverture des marchés vendredi. Depuis le début de l’année, elles affichent néanmoins une hausse de 20 %, témoignant de la résilience de l’entreprise face aux défis réglementaires.
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