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Le gouvernement devrait subventionner les familles et pas les carburants, selon Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU.
A la veille de l’Assemblée générale des Nations unies, le secrétaire général, Antonio Guterres a répondu aux questions de France 24 et RFI sur la période de turbulence marquée par des pillages que connait le pays en raison de la hausse du prix du carburant. Sur la décision prise par le gouvernement de Ariel Henry de ne plus subventionner le carburant pour les populations les plus démunies, il a fait savoir qu’il est pour que la subvention aille directement à ceux qui croupissent dans la misère.
« Du point de vue, je dirais, des principes, je crois qu’on devrait subventionner les familles et pas les carburants. Ce n’est pas exactement la même chose, parce que cela permet aux familles d’obtenir les ressources dont elles ont besoin et cela ne se traduit pas dans un bénéfice pour les combustibles fossiles. Mais dans le cas de Haïti, on a eu plusieurs réunions du Conseil de sécurité et je suis convaincu qu’il faut absolument réintroduire une sécurité sérieusement », a-t-il indiqué.
Sur la question de la sécurité il a dit qu’il faut vraiment un programme international d’appui à la formation et à l’équipement de la police, et qu’il faudra avoir dans cette perspective une force robuste, capable de mettre fin à l’action des gangs.
« Je crois qu’il faut avoir en Haïti, dans cette transition de formation et d’équipement d’une police qui, pour le moment, est inefficace, une force qui puisse vraiment mettre de l’ordre dans une ville et un pays complétement contrôlés par des gangs. Ce ne sont pas des mouvements politiques, ce sont des gangs malheureusement infiltrés aussi par des gens liés au pouvoir économique et au pouvoir politique », a ajouté Antonio Guterres.
Dans une déclaration publiée cette semaine, Antonio Guterres a exhorté toutes « les parties prenantes à prendre des mesures immédiates pour désamorcer la situation, éviter la violence et permettre à la Police nationale d’Haïti de remplir son mandat de protéger la population. »
Toujours dans cette déclaration, le Secrétaire général de l’ONU a relancé « un appel à toutes les parties prenantes à surmonter leurs différends et à s’engager, sans plus attendre, dans un dialogue pacifique et inclusif sur une voie constructive à suivre ».