Les États-Unis demandent à leurs ressortissants d’éviter de se rendre en Haïti en raison de la hausse du taux de criminalité, des troubles civils et des enlèvements. Un avertissement qui intervient environ 24 heures après l’installation d’un nouveau gouvernement dans le pays.
« Les crimes violents, tels que le vol à main armée et le détournement de voiture, sont courants. Les enlèvements sont très répandus. Les kidnappeurs peuvent utiliser une planification sophistiquée ou profiter d’opportunités imprévues » peut-on lire dans cet avis de l’ambassade américaine à Port-au-Prince, rappelant que des citoyens américains ont déjà été victimes.
L’avis indique également que les manifestations, les blocages de routes, sont assez fréquents et imprévisibles. De plus, les forces de police sont parfois en manque de moyens pour contrecarrer de graves incidents criminels. « Les réponses urgences, incluant les services ambulanciers, sont limités et parfois inexistants » poursuit le communiqué.
L’ambassade interdit donc à son personnel d’utiliser les transports en commun, de visiter les établissements après la tombée de la nuit sans parking sécurisé, de visiter les banques et d’utiliser les ATM. Ils ne sont pas non plus autorisés à circuler dans la nuit à Port-au-Prince ni de visiter certaines parties de la capitale sans autorisation préalable.
La dernière fois que le Département d’État a émis un avertissement de voyage de niveau 4 pour Haïti, c’était le 7 février 2019, lorsque des troubles civils ont éclaté et forcé des diplomates et des Haïtiens à rester chez eux. À la même période, les gouvernements canadien et français avaient également annoncé une augmentation de leurs avertissements de voyage pour le pays.
Cet avertissement intervient 24 heures après l’installation du nouveau gouvernement au Palais national. Une cérémonie à laquelle plusieurs membres du corps diplomatique ont assisté au Palais national. Un signe que le gouvernement américain minimise la capacité de cette équipe de ramener la paix en Haïti ? Déjà plusieurs voix de la classe politique ont rejeté le gouvernement. Certains leaders dont André Michel appellent à la reprise de la mobilisation contre le pouvoir en place.