Graduation d’une nouvelle promotion de 196 étudiants en sciences médicales et juridiques à l’UNIFA dont 128 nouveaux médecins.
L’université de la Fondation du Dr Jean Bertrand Aristide (UNIFA) a organisé le dimanche 13 mars 22 une cérémonie de graduation de 196 étudiants en sciences médicales et juridiques. Il s’agit de 128 étudiants en médecine, 18 en sciences juridiques et politiques, 12 en génie et architecture, 22 en sciences infirmières, et 16 en physiothérapie. Cette quatrième cérémonie de collation de diplômes où l’Orchestre philarmonique Sainte Trinité a performé s’est déroulée en présence de Membres du Conseil d’Administration de l’UNIFA, du Rectorat, des Décanats et du Corps professoral, des invités et parents des récipiendaires.
Dans son discours de circonstances dont une bonne partie était en créole, le président de la Fondation qui porte son nom, Jean Bertrand Aristide a fait savoir que si au cours de la grossesse, il existe un cordon ombilical reliant le fœtus à sa mère, à la naissance ce cordon est coupé. Au cours de votre cycle d’étude à l’UNIFA, il existe aussi un cordon ombilical vous reliant à votre Alma Mater. Mais, à la graduation, ce cordon ombilical n’est pas coupé. Il est déposé au feu de l’amour. Donc, il s’unifarise : Unifariste un jour, Unifariste toujours.
L’essentiel de son discours se basait sur la conscience sociale. Au détour de passages incompréhensibles pour le commun des mortels, il a expliqué que c’est la conscience sociale qui a mené à la révolution de 1804 contre l’esclavage. « Intuitive ou réfléchie, la conscience nous permet de percevoir notre propre existence et notre environnement. Sa composante neurobiologique implique particulièrement le tronc cérébral, l’insula antérieure ventrale et le cortex cingulaire antérieur qui sont connectés au tegmentum ventrum », a-t-il détaillé.
Toujours selon Dr Jean Bertrand Aristide, l’esclavage, rappelons-nous, est un crime contre l’humanité. L’esclavage mental et le coloniavirus se propagent au quotidien. Les sœurs et frères affectés par ces pathologies sociales se bercent d’illusion de liberté. Plus le cerveau est psychologiquement enchaîné, plus on s’incline au pied de ses oppresseurs en rejetant la main de ses libérateurs. « On l’a bien vu en 2004 », a-t-il dit en faisant référence au mouvement GNB.
Un mot pour dénoncer l’insécurité
L’ex président Jean Bertrand Aristide a utilisé le mot génocide pour parler de l’aggravation de la situation sécuritaire du pays. « Chaque jour, de Tabarre, Croix-des-Bouquets à Cité Soleil, La Saline, Bel-Air, Martissant, Gran Ravine, Carrefour, de Port-au-Prince à Pétion-Ville ou partout à travers nos 10 Départements, jaillissent les signaux lumineux d’un tableau hideux, écœurant et révoltant : le génocide d’Haïti. Le génocide d’Haïti et la guerre en Ukraine nous concernent tous. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons susciter l’éveil de la conscience sociale », a-t-il martelé.
Il ne s’est pas empêché de vanter la qualité de l’enseignement à l’UNIFA qui fonctionne comme une université privée. « M konsyan tou ke nivo syantifik nou egzije Nan UNIFA abitye zòrèy etidyan yo ak bon bèt. Kanta pou fò a, Unifaris yo fò menm. Yo fò… !”.
A présent, un nombre de 4.043 étudiants fréquentent la Faculté de Médecine, la Faculté des Sciences Infirmières, la Faculté d’Odontologie, l’Ecole de Physiothérapie, la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, la Faculté de Génie et d’Architecture, la Faculté des Sciences Economiques et Administratives, la Faculté des Sciences de la Nature et de l’Agriculture, la Faculté d’Education Permanente de l’UNIFA.
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