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Guterres continue son plaidoyer pour le déploiement d’une force en appui à la PNH, la France après les Etats-Unis donne son feu vert

Photo: Ody Bien-Eugène | Juno7

Guterres continue devant le conseil de sécurité son plaidoyer pour le déploiement d’une force en appui à la police nationale haïtienne, la France après les Etats-Unis donne son support.

Moins d’une semaine après sa visite en Haïti, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a pris la parole lors de la réunion du conseil de sécurité, le 6 juillet 2023 et est revenu à la charge pour continuer à appeler au déploiement d’une force en appui à la la police nationale haïtienne dans le pays qui fait face actuellement à une grave crise de sécurité.

Selon lui les conditions sont désespérées dans le pays, mais des solutions sont possibles – “si nous agissons maintenant. Nous ne pouvons pas oublier le peuple haïtien. Le monde doit faire quelque chose”, a-t-il dit avant de préciser : “Je répète, nous ne parlons pas d’une mission militaire ou politique des Nations Unies. Nous appelons à une force robuste de sécurité, déployée par les États membres, pour travailler main dans la main avec la police nationale pour lutter contre les gangs et restaurer la sécurité du pays.”

María Isabel Salvador, représentante spéciale du Secrétaire général pour Haïti et cheffe du BINUH, dans son briefing devant le conseil a abondé dans le même sens. Elle a expliqué que la population haïtienne, toutes tendances politiques confondues, est largement favorable au déploiement d’une telle force tout en admettant que la présence d’une force internationale en Haïti peut susciter des réactions mitigées.

“À l’instar de ce que le Secrétaire général a entendu lors de sa visite en Haïti, j’ai moi aussi entendu des appels, depuis mon arrivée, en faveur d’un soutien international en matière de sécurité. La force internationale robuste dont Haïti a besoin doit compléter et renforcer – et non remplacer – la police nationale haïtienne, dans le plein respect de la souveraineté nationale d’Haïti”, a-t-elle ajouté.

Nicolas de Rivière, le représentant de la France à l’ONU, après avoir rappelé de façon non exhaustive les atrocités commises par les gangs armés a indiqué que : “la France exhorte la communauté internationale à se mobiliser de toute urgence. Elle se fait l’écho de l’appel lancé par le Secrétaire général lors de sa visite en Haïti. Elle soutient le déploiement d’une force en appui à la police nationale haïtienne via un engagement plus robuste des Nations Unies. Les Haïtiens appellent la communauté internationale à l’aide et, collectivement, nous devons être à la hauteur.”

M. De Rivière avance qu’il faut agir maintenant, au risque de constater, pour les générations à venir, les séquelles de la violence et du délitement social. Regardons les choses en face : sans sécurité, il n’y aura ni développement, ni Etat de droit, ni justice pour les victimes. Mais il n’y aura pas non plus d’apaisement durable en Haïti sans le rétablissement des institutions.

En plus de ces deux des cinq membres permanents du conseil de sécurité ayant droit de véto, un groupe de pays africains baptisé A3 et composé de Ghana, Gabon et Mozambique a également fait part de ses inquiétudes concernant l’insécurité galopante qui continue de nuire gravement au fonctionnement des institutions étatiques.

La militante des droits humains, Marie Yolène GILLES de la FJKL, dans son intervention a recommandé au Conseil de Sécurité des Nations-Unies d’aider Haïti à : renforcer sa gouvernance politique par la réforme de l’État, la réforme de la constitution, la création d’un climat sûr et stable pour l’organisation d’élections correctes et propres; créer une Unité Spécialisée de Lutte Contre les Gangs Armés au sein de la Police Nationale d’Haïti (PNH), tout en assurant le renforcement du service de renseignements, l’identification et l’arrestation des auteurs de graves violations de droits humains en vue de les soumettre à des procès exemplaires. Elle n’a rien dit sur le déploiement d’une force dans le pays comme le souhaite le gouvernement.

Photo: Ody Bien-Eugène | Juno7

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