Si l’on a su donner une connotation politique aux deux rapports sénatoriaux d’enquête sur l’utilisation des fonds du programme d’aide au développement PetroCaribe, celui de la Cour des Comptes, quoique partiel s’avère jusqu’à présent exempt de toute mauvaise critique qui voudrait lui attribuer une couleur politique.
Dans ce rapport, il y a 18 personnalités à retenir. Des anciens ministres dont les noms n’ecarteront par la bouche du peuple souverain tant que ces concernés ne soient présentés par devant un tribunal compétent pour convaincre la justice de leur gestion des montants alloués aux différents ministères qu’ils dirigeaient au moment de la mâne PetroCaribe.
En tête de liste on y retrouve Laurent Salvador Lamothe, ex-premier ministre et ministre de la planification. Son nom est cité dans 15 dossiers dont le projet de Lampadaires solaires qui a coûté plus de 13 millions de dollars à l’état. Le préjudice causé à l’état dans l’un de ses contrats est évalué à plus de 22 millions de gourdes lié à une surestimation du coût réel du projet sans compter les irrégularités administrative et juridique.
En deuxième lieu on trouve Marie Carmelle Jean-Marie, ex-ministre de l’économie.À elle seule, 14 dossiers. Ensuite viennent Jacques Rousseau( MTPTC) 10 dossiers, Wilson Laleau (MEF) 10 projets, Jean Max Bellerive (MPCE) 9 projets,Stéphanie Balmir Villedrouin(MTIC) 9 projets, Gabriel Jacques 9 projets, Yves Germain Joseph(MPCE)7 projets, Baudin Ronald(MEF) 6 projets, Judes Hervé Day(MPCE) 6 projets, Michel Présumé, (Secrétaire d’État du MPCE), 4 projets.
Notez que les irrégularités proviennent plus du côté du ministère de la planification et de la coopération externe, des ministères de l’économie et des finances et des Travaux publics. Ces derniers sont reprochés de n’avoir pas protégé les intérêts de l’État.