Après que le trio des députés Levaillant Louis-Jeune, Jacques Stevenson Thimoléon et Cholzer Chancy aient rejeté d’un revers de main le chapitre du deuxième rapport d’audit de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif dans lequel il est indiqué que leurs administrations avaient géré 279 millions de gourdes en provenance des fonds du programme PetroCaribe, c’est le tour de l’ancien sénateur Desras Simon Dieusseul de démentir lui aussi cette partie du rapport. Il dit voir dans cette démarche une certaine velléité des auditeurs de la CSC/CA d’mpliquer à tout prix le sénat dans ce scandale de corruption et de détournement de fonds.
« Les 50 millions de gourdes tirées du fond d’investissement du sénat mentionnées dans la deuxième partie du rapport de la Cour des Comptes et du Contentieux Administratif ne provenaient pas des fonds PetroCaribe », affirme Desras Simon Dieusseul précisant qu’à la page 26 de la loi de finance pour l’exercice fiscal 2012-2013 dit clairement que ces 50 millions de gourdes font partie des ressources nationales donc, du trésor public.
« Dans ce même budget, à la page 38 spécifiquement, toutes les institutions ayant reçu des financements de PetroCaribe y sont clairement listées avec, à côté de leurs noms, cette mention. Personne ne va me faire croire que l’argent qui a été alloué au Grand Corps était de PetroCaribe alors que ces fonds ont été décaissés sans aucune résolution comme c’est le cas pour les autres décaissements », ajoute le sénateur qui parle d’une tentative malsaine, visant peut-être à répartir la responsabilité de l’indéfendable.
Dans une interview accordée à l’agence Juno7, l’ancien sénateur Desras Simon Dieusseul, dit avoir souligné, preuve à l’appui, à l’attention des auditeurs de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif qu’il s’est trompé sur le compte du sénat en indiquant que l’institution a manipulé des fonds du programme d’aide au développement PetroCaribe, évalués à 50 millions de gourdes environ.
« J’ai fait ce geste afin d’éviter que l’erreur se reproduise. Face à cette ténacité suspecte témoignée par la cour, je parviens à conclure que le problème était plus profond que cela. Au final, j’ai fini par comprendre que certains membres de la CSC/CA semblent vouloir régler leur compte avec des membres du bureau sénatorial d’alors. Ce serait à mon avis un acte malhonnête et malsain, un abus d’autorité », poursuit l’ancien sénateur.
Est-ce un fait exprès ou une erreur, lorsque les auditeurs de la Cour des Comptes et du Contentieux Administratif, ont inclu dans leur rapport les 50 millions de gourdes utilisées via le fond d’investissement du sénat alors que cette même Cour, dans son rapport d’audit de l’exercice concerné (2012 – 2013), avait confirmé que le bureau d’alors n’avait géré que des fonds en provenance du Trésor Public et non des fonds de ressources externes.
Afin de couper cours aux mésinterprétations qui commenceraient déjà à faire du tort aux personnalités citées dans le deuxième rapport de la Cour des Comptes et du Contentieux Administratif sur la gestion et l’utilisation des fonds du programme PetroCaribe, Desras Simon Dieusseul promet de faire ce que de droit si la CSC/CA n’apporte pas les corrections qu’il faut dans son rapport.