Tel que prévu par la constitution amendée de 1987, sénateurs et députés se sont réunis en assemblée nationale, ce lundi 9 septembre 2019, pour clôturer la deuxième session législative de l’année en cours.
Alors que les députés ne reviendront plus en salle de séance, sauf en cas de convocation à l’extraordinaire de l’Exécutif, le président de l’Assemblée nationale a assuré que le Sénat, siégeant en permanence, veillera aux grains.
«Le départ de la Chambre basse ne signifie pas le dysfonctionnement du Parlement. Le Sénat travaille en permanence et personne ne pourra attenter aux dogmes constitutionnels qui fixent à six ans le mandat des sénateurs, nonobstant le renouvellement par tiers tous les deux ans » a martelé Carl Murat Cantave, taclant au passage les allégations sur la rupture de mandats sénatoriaux.
Saluant le départ en vacances des députés, le président du Sénat a admis que le bilan de la 50e législature est assez maigre. Carl Murat Cantave cite l’absence d’une loi de finance et d’une loi électorale, le boycott du projet d’amendement de la Constitution.
L’élu de l’Artibonite a également évoqué la pénurie du carburant à laquelle fait le pays. Une crise qui, selon le sénateur, a failli dégénérer en troubles publiques. Carl M. Cantave exhorte ainsi l’État haïtien à assumer ses fonctions régaliennes en régulant ce secteur. Car, explique-t-il, l’approvisionnement du carburant, produit stratégique, ne peut être laissé entre les mains de firmes privées, commerçants mus par le seul objectif du profit et jouant sur la loi de l’offre et de la demande.