Politique

Violence des gangs, élections, force internationale, Haïti continue à appeler à l’aide des Nations Unies

Haïti est en danger et a besoin de l’aide d’urgence des Nations Unies pour sortir de cette zone de turbulence, dixit Jean Victor Généus.

Du rapport du secrétaire générale de l’ONU au discours du Ministre des Affaires Étrangères et des Cultes, Jean Victor GENEUS, devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, ce mercredi 26 avril, il n y pas de bonne nouvelle à annoncer tant les violences des gangs gangrènent le pays. Le chancelier haïtien a même parlé des dernières 48 heures où le contexte de sécurité en Haïti s’est considérablement détériorée.

Il a fait référence aux « scènes épouvantables de violence enregistrées dans les rues de la capitale, qui traduisent selon lui la colère extrême d’un peuple exaspéré qui ne veut plus accepter de subir passivement la violence des gangs. » Mais la solution pour le ministre qui croit qu’il faut agir vite avant qu’il ne soit trop tard pour cette population prise en otage par les gangs armés et leurs commanditaires, consiste en un déploiement d’une force armée spécialisée internationale.

Selon le ministre des affaires étrangères, environ 80% de la zone métropolitaine sont sous le contrôle ou l’influence des groupes armés.« Haïti est en danger et a besoin de l’aide d’urgence de la grande famille des Nations Unies pour sortir de cette zone de turbulence. En sa qualité de membre de l’ONU, Haïti sollicite l’accompagnement dont elle a grandement besoin », a dit Jean Victor Généus tout en soulignant que le gouvernement fait sien l’appel du Secrétaire général qui réaffirme « qu’il faut de toute urgence déployer une force armée spécialisée internationale ».

Par ailleurs, le chancelier haïtien a évoqué la mise en application de l’ « Accord du 21 décembre 2022 pour un Consensus national pour une transition inclusive et des élections transparentes » qui a déjà conduit à la mise en place du Haut Conseil de Transition (HCT) et de la Cour de cassation, la plus haute instance judiciaire, et maintenant le cap est mis sur la formation du Conseil Électoral Provisoire (CEP) en vue de renouveler les institutions fortes représentant le moteur de la démocratie. Le HCT , rappelle-t-il, doit choisir 9 Conseillers électoraux sur une liste de 20 personnes proposées par différents secteurs pour former le CEP.

Dans la même veine Maria Isabel SALVADOR, la nouvelle Représentante spéciale du Secrétaire général, Cheffe du Bureau Intégré des Nations Unies pour Haïti (BINUH), dans un premier rapport sur Haiti a indiqué qu’au-delà du soutien immédiat dont la police nationale a besoin, il est urgent de progresser vers une solution nationale à l’impasse politique de longue date. Cette solution est fondamentale pour rétablir une sécurité durable et soutenable, ainsi que la stabilité sociale et économique.

Malgré les problèmes de sécurité en Haïti, a-t-elle ajouté, les efforts se poursuivent en vue de la mise en œuvre de l’accord du 21 décembre. Le HCT qu’elle a déjà rencontré continue à travailler avec le gouvernement et les différentes parties prenantes. Leurs efforts continuent à élargir le consensus sur la voie à suivre. La mise en œuvre de l’accord se poursuit, notamment par des mesures visant à mettre en place un conseil électoral provisoire. Cette étape est cruciale pour la tenue éventuelle d’élections qui, espérons-le, dit-elle, marqueront le retour à une gouvernance démocratique.

 

 

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