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Constatant l’ampleur de la crise dans le pays, le protocole du 17 octobre fait des propositions pour une solution.
À travers un communiqué, les signataires du protocole du 17 octobre dont le représentant du parti politique Ansanm pou Ayiti, Schultz Simpssie CAZIR, Nélus NERIUS de la structure Debloke Ayiti, entre autres expriment leur préoccupation face à l’aggravation de la crise multiforme qui ronge la société haïtienne depuis des mois, une crise qui paralyse le fonctionnement des institutions républicaines, sociales, religieuses et du secteur privé des affaires, des acteurs du milieu politique et de la société civile. Face à cette situation de crise aigue, les signataires du protocole du 17 octobre croient qu’il faut trouver une solution en vue de garantir un retour à l’ordre démocratique.
En outre, les signataires du Protocole du 17 Octobre expriment leurs profondes inquiétudes quant à un dénouement rationnel à la crise haïtienne ; car les démarches et les méthodes utilisées par l’organisation régionale (CARICOM) ne sont pas compatibles aux véritables enjeux de base de cette crise récurrente et se portent exclusivement sur la gouvernance politique alors qu’aujourd’hui l’insécurité est d’abord la question primordiale à laquelle doivent répondre les offres politiques.
En ce qui concerne la situation sécuritaire du pays, les signataires du Protocole du 17 octobre tient à dénoncer et condamner vigoureusement toutes les exactions et tous les abus constituant de graves cas de violation de droits humains contre la population haïtienne, notamment les derniers événements douloureux survenus dans les zones de Mariani, Carrefour-Feuilles, Solino, Thomazeau, la Plaine du Cul-de-Sac, Canaan et la région du bas Artibonite, entre autres.
Vue l’ampleur de cette crise multiforme qui ronge la société haïtienne, les signataires du protocole appellent les forces vives et progressistes de la nation à s’entendre sur les orientations stratégiques de l’Etat haïtien durant les deux prochaines années de la transition allant du 7 Février 2024 au 7 Février 2026.
En ce sens, le Protocole du 17 octobre propose la mise en place d’une commission mixte composée de sept personnalités: deux représentants du Groupe des Éminentes Personnalités de la CARICOM, un représentant des associations du secteur privé, un représentant d’organisation de la société civile, deux représentants de religions pour la paix et un représentant désigné par le CORPUHA et les universités non alignées, qui aura pour responsabilité de renforcer les pourparlers entre les acteurs politiques et sociaux, de suivre et d’évaluer les processus de discussions et servira, au final, de garant à l’exécution de l’accord paraphé.
Le protocole propose également la conclusion d’un accord politique inclusif, avant le 7 février 2024, sous la supervision des représentants de la CARICOM, des universités publiques et privées, de Religions pour la Paix et du secteur privé des affaires ; le rétablissement d’un pouvoir exécutif bicéphale ; la création, dans le cadre du nouvel accord, d’une instance chargée de contrôler le gouvernement pendant la période de transition ; l’adoption d’une feuille de route adaptée aux exigences sociales, économiques et politiques de la conjoncture, qui doit prévoir inévitablement un plan stratégique pour trouver une solution à la crise sécuritaire du pays.
Le protocole salue la construction du canal
En ce qui concerne la construction du canal, le Protocole du 17 octobre applaudit avec satisfaction l’esprit patriotique, la solidarité agissante et la prise de conscience que suscite l’initiative entreprise par la population du Nord- Est ce, conformément aux conventions et lois régissant le droit international public, de la rivière Massacre.
Par ailleurs, le protocole croit que la fermeture de la frontière entre Haïti et la République dominicaine est une opportunité à saisir dans le but de redéfinir les relations entre les deux pays, diversifier les partenaires commerciaux d’Haïti et penser sérieusement à des politiques publiques de relance de la production nationale.
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