Moins de 24 après l’énième appel au dialogue lancé par le président de la République Jovenel Moïse afin de trouver un terrain d’entente avec l’opposition sur la crise socio-politique et économique qui handicape le pays depuis des lustres, l’un des représentants du secteur démocratique et populaire , le premier Senateur du département des Nippes Nènel Cassy rejette d’un revers de main cet appel réitérant leur position qui n’est autre que le départ du chef de l’État.
« La crise d’aujourd’hui est multiforme et multidimensionnelle et Jovenel Moïse ne peut en rien faire partie de la solution, a laissé entendre le sénateur Cassy, interrogé sur les dernières déclarations du président Jovenel Moise.
« La crise d’aujourd’hui contient plusieurs aspects: elle est économique, politique et sociale chariant toute une série de dossiers et revendications pour lesquels la population demande des comptes dont le procès PetroCaribe La population dénonce l’insécurité, les assassinats lors des manifestations de l’opposition, la vie chère, le chômage », a ajouté le parlementaire.
À cette phase de la conjoncture, nous ne pouvons pas demander à la population de continuer à accepter Jovenel Moïse au pouvoir malgré son échec. Nous ne pouvons que la demander de maintenir la mobilisation afin d’obtenir son départ tout en saluant le courage de tous les secteurs qui restent solidaires du pays et des revendications populaires.
Selon Nènèl Cassy, il n’y aura pas de dialogue avec Jovenel Moïse. « Ce que nous voulons c’est son départ immédiat afin d’organiser la conférence nationale devant aboutir à l’élaboration d’un nouveau projet de société, question de poser les bases pour un nouveau pays offrant un minimum de bien-être à ses enfants, » a-t-il lâché.
Après la grande mobilisation générale du 7 février et les autres mouvements spontanés organisés depuis à travers le pays paralysant toutes les activités, l’opposition est en position de force par rapport à Jovenel Moïse qui perd de plus en plus la confiance de la population pour ses décisions palliatives, ses promesses non-tenues, sa politique d’improvisation et sa mauvaise compréhension de la conjoncture. Si la tension reste ainsi, le président doit s’attendre au pire dans les prochains jours car le pays est bloqué et la tension persiste.