Face à la crise politique qui sévit dans le pays depuis la publication du deuxième rapport d’audit de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif le mois dernier, le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, représentant du pouvoir judiciaire, estime important et urgent de placer son mot dans cette conjoncture fragile du pays au bord de l’explosion.
Dans un communiqué acheminé à la rédaction de Juno7, le CSPJ dit prendre acte que la lutte contre la corruption est le principal motif qui anime les mobilisations sociales, lesquelles mobilisations ayant accouché des manifestations émaillées de violences, de pertes en vies humaines et de dégâts matériels considérables.
Dans ce communiqué, le CSPJ, Co-dépositaire de la souveraineté nationale se dit être convaincu que la persistance du climat d’agitation sociopolitique peut mettre en péril la souveraineté du pays et les acquis démocratiques.
« Le Président de la République, son excellence Jovenel Moïse, garant de la bonne marche des institutions de la République selon les dispositions des articles 136 et suivants de la Constitution, se doit de faire une analyse profonde de la gravité de la situation et d’en tirer les conclusions qui s’imposent dans l’intérêt supérieur de la Nation », écrit le CSPJ ajoutant qu’il est donc indispensable que soient rétablies au plus vite des conditions au retour de la paix, de la stabilité en vue de faciliter le développement économique et social du pays.
En conclusion, le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, tient à rappeler qu’une solution durable à la présente crise passera obligatoirement par l’avènement d’un nouvel ordre moral et de justice pour prévenir et sanctionner la corruption dans toutes ses dimensions.