Après la « Fondation Je Klere » le Réseau National de Défense des Droits Humains, RNDDH, a publié un rapport détaillé expliquant les causes, les circonstances et le déroulement des événements sanglants survenus à La Saline au début du mois de novembre. Selon l’organisme de droits humains le drame de La Saline constitue le deuxième plus criminel massacre qu’a connu Haïti après celui de Jean Rabel qui avait fait 139 morts après la chute des Duvalier en 1986.
Du 1er au 13 novembre 64 personnes ont perdu la vie dans les conflits armés entre les gangs rivaux de Projet La Saline, Base nan chabon et Kafou labatwa, dirigés respectivement par Julio Pyram de concert avec Hervé Bonnet Barthélémy, Serge Alectis et Felix Pyram, selon le rapport du RNDDH qui dénombre 16 femmes et 6 mineurs parmi les personnes tuées soit à coup de machettes ou par balles. 2 personnes sont portées disparues lors des événements du 13 novembre qui ont fait à eux seuls 59 morts et 5 blessés. 159 maisons ont été vandalisées ou criblées de balles, toujours selon le rapport.
Ces crimes auraient pu être évités si les autorités locales, l’exécutif et le legislatif n’avaient l’habitude de fournir des armes et des munitions aux gangs, estime le RNDDH qui formule ces trois recommandations:
1-Enquêter sur tous les événements survenus à La Saline dans le but d’identifier les victimes, les armes avec lesquelles elles ont été assassinées et leur provenance;
2- Enquêter sur l’utilisation des matériels roulant et des uniformes de la PNH ainsi que l’implication des agents de la Police Nationale d’Haïti dans ce massacre;
3- Punir tous ceux qui étaient impliqués sans ce massacre d’État sans considération politique, économique et sociale.