Environ 48 heures après la levée de la grève des employés de la Direction Générale des Impôts (DGI), certains services de l’institution fonctionnent certes, mais avec beaucoup de difficultés jusqu’à énerver les contribuables. Le service de matricule fiscal par exemple, l’un des plus sollicités, fonctionne au ralenti.
A l’intérieur, une longue file de contribuables, sous le poids d’une chaleur étouffante, sont en attente d’être servis. Femmes et hommes, dans une grande agitation, se pressent comme ce jeune homme dans la trentaine, pour retirer un acte d’inscription de mariage religieux.
«Alors que je suis là depuis très tôt, je n’arrive toujours pas à payer pour pouvoir rentrer chez-moi. On me dit que je ne pourrai pas le faire aujourd’hui. C’est pour moi une déception. Tout cela me fatigue franchement »,explique le contribuable.
Etant à son sixième voyage à la DGI, rien que pour acheter un timbre de l’égalisation, ce contribuable dont le visage ne peut cacher son indignation, crache sa colère.
«J’ai de l’argent mais je ne peux pas trouver de service. Tout cela est anormal selon moi. J’ai cru à tort que tout fonctionnait bien ici à la DGI après l’annonce de la levée de la grève. Je me suis trompé malheureusement», s’indigne t-il.
Après une grève d’une semaine, les employés de la DGI ont décidé d’observer, depuis le lundi 24 juin 2019, une longue trêve de quatre mois. Néanmoins, tout au long de cette période, les protestataires n’entendent non plus baisser la garde afin de contraindre, disent-ils, les autorités à respecter leurs engagements envers eux.
