Politique

Haïti-Elections: pour l’opposition, la déclaration de l’OEA est un irritant

Pour l’opposition politique haïtienne, la déclaration de l’OEA concernant les élections met de l’huile sur le feu.

Moins de 24 heures après que le Secrétaire Général de l’Organisation des États Américains (OEA), Luis Almagro ait déclaré que le mandat de Jovenel Moïse prend fin en Février 2022, l’opposition politique haïtienne est montée au créneau pour dénoncer ce qu’elle qualifie d’ingérence grave dans les affaires internes de l’un des pays membres.

Contacté par la rédaction de Juno7, Nenel Cassy, l’ancien sénateur des Nippes, opposant farouche au régime « Tèt Kale » dit rejeter d’un revers de main les propos de l’organisation hémisphérique qui, rappelle-t-il, jouit d’une très mauvaise presse pour son implication partisane dans les processus électoraux en Haïti.

« Suivant les articles 1 et 2 de la charte de l’OEA, l’organisation hémisphérique n’a nul droit d’interférer dans les affaires internes d’un État. La déclaration du Secrétaire Général est une ingérence grave et elle oblige à chaque État de le rappeler à l’ordre. Sa déclaration nulle et non avenue n’a rien à voir avec Haïti qui a le plein droit de décider de son avenir »,tranche Nenel Cassy précisant que le peuple haïtien n’a besoin de l’aide de personne pour se débarrasser de Jovenel Moïse le 7 février 2021.

De son côté, le porte-parole du Secteur Démocratique et Populaire a abondé dans le même sens. Rappelant que c’est l’article 134-2 de la constitution haïtienne de 1987 amendée qui fixe la durée du mandat du président de la République, l’avocat André Michel martèle que Jovenel Moïse doit subir le même sort que plus de 27 députés ayant prêté serment en 2017 mais qui ont du laisser le parlement le deuxième lundi de janvier 2020.

« La constitution c’est la loi qui est une pour tous. Il ne saurait y avoir une pour Jovenel Moïse et une autre pour les autres élus. L’article 134 tranche la question sans aucune possibilité de confusion. Et c’est à nous de l’opposition et de la société civile de faire respecter la loi mère »,indique le militant politique.

S’il faut croire l’homme de loi, la concertation entre les forces vives de la nation a déjà commencé en vue de s’assurer que Jovenel Moïse quitte le pouvoir le 7 février 2021 peut-être même avant à cause de la mobilisation qui reprendra, dit-il à partir de la semaine prochaine.

Tout comme Nenel Cassy, André Michel qui traite de corrompue l’Organisation des États Américains (OEA), réitère que cette structure n’a aucune crédibilité en Haïti. « La déclaration de l’OEA va renforcer la mobilisation sur le terrain »,garantit André Michel

A lire aussi: L’OEA confirme l’expiration du mandat de Jovenel Moïse en 2022

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