Les États-Unis affichent la même position que le gouvernement haïtien sur l’organisation des élections selon le ministre Claude Joseph qui promet que 2021 sera une année électorale.
Port-au-Prince, Haïti.- Le Chancelier haïtien, le docteur Claude Joseph, a réagi aux 2 tweets de l’ambassade des États-Unis en Haïti dans lesquels l’administration américaine appelle le gouvernement haïtien à planifier les élections législatives. Les États-Unis ont également, rappelons-le, demandé au président Jovenel Moïse de cesser la publication de décrets dont certains sont décriés par des politiques et des secteurs de la société civile.
Pour l’organisation d’élections dans le pays, le gouvernement et son allié américain, chantent le même refrain selon ce qu’a laissé entendre le chef de la diplomatie haïtienne dans un tweet responsif ce mercredi. Le docteur Claude Joseph a même donné la garantie que 2021 sera une année électorale.
« Nos partenaires de la communauté internationale, en particulier les USA, partagent la position du Président de la République sur la nécessité d’avoir des élections dans le pays au plus vite. » a tweeté le Ministre des Affaires Étrangères et des Cultes, le docteur Claude Joseph, ce mercredi 26 août 2020.
Plusieurs secteurs de la vie nationale ont clairement fait part de leur refus de désigner des représentants pour intégrer le Conseil Électoral Provisoire dont la formation a été annoncée par le président Jovenel Moïse à plusieurs reprises. Toutefois, ce contretemps ne semble pas déranger l’agenda électoral du gouvernement. Claude Joseph se veut rassurant en se fendant d’un tweet plein de promesses.
« Le train électoral va être en marche bientôt, aussitôt que les organisations sollicitées envoient leurs représentants pour former le CEP, le décret sera publié, un calendrier sera clairement établi afin que 2021 soit une année électorale. »
La communauté internationale, les États-Unis en tête, exige un minimum de consensus autour de l’organisation d’élections visant à renouveler le personnel politique en Haïti. Une position souvent reprise par le Core Groupe et le BINUH.
Si le chef de l’État peine à dégager le consensus tant souhaiter autour d’éventuelles élections, il n’a pas cessé par contre de multiplier les attaques frontales contre ses adversaires politiques qui selon lui ont boycotté ses projets pour le pays, alimenté un système de corruption et engrangé des millions de dollars de bénéfices indus au détriment de la majorité de la population.
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