En Haïti, les entreprises sont contraintes de verser aux gangs des sommes pouvant atteindre 20 000 dollars par semaine, selon un rapport de l’Initiative mondiale contre le crime organisé transnational.
Citée par l’agence Reuters, cette étude indique que les gangs haïtiens sont de plus en plus autonomes économiquement. Ils utilisent les fonds provenant des entreprises privées, des résidents locaux et des familles de victimes d’enlèvements pour l’achat d’armes et le financement de leurs membres.
Le rapport souligne également une évolution significative des gangs, passant d’acteurs relativement informels dépendant du soutien public ou privé à des entrepreneurs violents. Ces entités sont désormais économiquement autonomes et territorialement puissantes, ce qui complique leur contrôle.
En ce qui concerne les paiements des entreprises, le rapport mentionne des pourcentages sur les conteneurs déchargés des navires, et parfois l’organisation de livraisons d’armes en lieu et place de paiements en espèces. De plus, l’Initiative mondiale contre le crime organisé transnational souligne que les points de contrôle des gangs, présents en grand nombre sur les routes menant à la capitale et délimitant les territoires changeants des gangs rivaux, perçoivent jusqu’à 8 000 dollars par jour. Ces points de contrôle sont devenus hautement bureaucratisés, certains délivrant même des cartes hebdomadaires pour accélérer le traitement des personnes.
Face à cette situation alarmante, le rapport de l’Initiative mondiale contre le crime organisé transnational recommande à la force multinationale soutenue par l’Organisation des Nations Unies de donner la priorité à la sécurisation des frontières terrestres et maritimes du pays. L’objectif est d’empêcher tout nouveau stockage d’armes d’assaut, de prévenir les fuites d’informations et le vol d’armes, et de développer des stratégies en coordination avec les comités de sanctions.
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