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«Haïti a été en mesure de fournir une réponse forte au VIH/SIDA, ce qui a contribué à stabiliser l’épidémie», selon Ariel Henry.
Le premier ministre Ariel Henry accompagné du directeur de cabinet du ministre de la santé publique, Dr Jean Hugues Henrys, en marge de sa participation à la 78e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies, a pris part à un événement visant à » célébrer les progrès mondiaux en matière de lutte contre le VIH / SIDA et faire progresser les ODD ».
Dans ces propos de circonstance, le chef du gouvernement haïtien a parlé des difficultés que rencontre le pays mais également il s’est montré très optimiste par rapport à l’objectif d’éradiquer cette maladie. Depuis la déclaration politique sur le VIH en 2001 jusqu’à aujourd’hui, Haïti a été en mesure de fournir une réponse forte au VIH/SIDA, ce qui a contribué à stabiliser l’épidémie, dit-il.
Selon lui, malgré les défis, Haïti estime qu’il existe un moyen de mettre fin au sida d’ici 2030. Ce moyen passe par un financement adapté et fiable, par la disponibilité de données fondées sur des preuves, la réduction des inégalités et des discriminations, la reconnaissance et l’intégration des efforts menés par les communautés, et surtout la paix et la sécurité nationale.
Entre 2017 et 2022, l’incidence du VIH a chuté de 25 %, passant de 0,78 à 0,58 pour mille personnes dans la population générale. Entre 2018 et 2022, le nombre de décès dus au sida a diminué de moitié. 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut ; 80 % des personnes ont accès à un traitement et 66 % ont une suppression de leur charge virale, a-t-il expliqué.
Son intervention saluée par l’ONU SIDA Haiti, a porté également sur le fait que Haïti est confronté à des défis majeurs en matière de financement du développement durable. Le pays, a-t-il assuré, souhaite néanmoins contribuer dignement à l’effort visant à garantir la sécurité sanitaire mondiale.
«Haïti doit faire face à des défis liés à l’adaptation rapide à court et moyen terme des approvisionnements, des services, de la gouvernance technique et de la planification, dans un contexte sécuritaire de plus en plus précaire. Le Ministère de la Santé Publique et de la Population est en train de prendre des mesures pour parvenir à un meilleur alignement des partenaires techniques et financiers afin de trouver la synergie nécessaire en vue d’accroître la responsabilisation de tous», a indiqué le PM Henry.
Il a fait savoir par ailleurs que grâce au financement PEPFAR du gouvernement américain et du Fonds mondial, Haïti dispose d’un système d’information sanitaire robuste qui mérite d’être renforcé afin de soutenir davantage le pays et ses partenaires dans l’analyse et la prise de décision.