Haïti et bon nombre de pays à l’ONU ont demandé la levée immédiate de l’embargo américain sur Cuba.
Pour la 29e année de suite, l’Assemblée générale des Nations unies a voté massivement mercredi 23 juin 2021 pour condamner l’embargo américain sur Cuba qui date de la guerre froide. En adoptant une résolution annuelle, les délégués à l’Assemblée générale demandent la levée immédiate de l’embargo sur Cuba, en particulier dans le cadre des efforts mondiaux de lutte contre la pandémie de COVID-19.
En adoptant le projet de résolution « Nécessité de mettre fin à l’embargo économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d’Amérique à Cuba », par un vote enregistré de 184 voix pour, 2 contre (Israël, États-Unis) et 3 abstentions (Brésil, Colombie, Ukraine), l’Assemblée a réitéré son appel à tous les États pour qu’ils s’abstiennent de promulguer et d’appliquer des lois et mesures telles que la loi américaine Helms-Burton, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu de la Charte des Nations Unies et du droit international, qui réaffirment notamment la liberté du commerce et de la navigation.
Antonio Rodrigue le représentant d’Haïti, s’exprimant au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et s’associant au Groupe des 77 et au Mouvement des non-alignés, déclare que l’imposition de mesures coercitives à l’encontre de Cuba constitue une violation flagrante de la Charte des Nations Unies et du droit international.
Les États membres de la CARICOM continuent d’entretenir des relations étroites avec Cuba, mais la portée et le caractère extraterritorial de l’embargo constituent un obstacle au développement de ces liens. Notant que les États de la CARICOM entretiennent des relations amicales avec les États-Unis, il a exhorté ce pays à mettre un terme à une politique « qui dure depuis trop longtemps et n’a donné aucun résultat jusqu’à présent ».
Aux termes du projet, l’Assemblée a de nouveau exhorté les États qui ont et continuent d’appliquer de telles lois et mesures à prendre les dispositions nécessaires pour les abroger ou les invalider dans les meilleurs délais conformément à leur régime juridique. L’organisme mondial a en outre prié le Secrétaire général d’établir un rapport sur l’application de la présente résolution à la lumière des buts et principes de la Charte des Nations Unies et du droit international et de le lui présenter à sa soixante-seizième session.
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