L’atmosphère des rues n’est pas différentes de celle d’hier. Elle décrit une capitale morte en activités qui peut connaître une nouvelle journée de tension.
On est mardi, 48 heures après la gigantesque manifestation générale du dimanche 9 juin 2019 qui, selon les constats, a encore une fois fragmenté les bases d’un pouvoir qui perd toute confiance d’une population lassée de mensonges et de promesses chimériques.
7 heures AM, Port-au-Prince, Delmas ne se réveillent toujours pas. Leurs rues sont désertes dans presque toute leur intégralité. Pour combien de temps encore?
Si des parents ont tenté d’envoyer leurs enfants à l’école hier lundi, ce mardi ils sont obligés de les garder à la maison. Les voitures d’abonnement ne pointent pas leur nez car les rues sont sombres et font peur car quelques barricades sont remarquées dans certains endroits ce mardi matin notamment en plaine et au centre-ville de Port-au-Prince. Prudence oblige.
Sur la route de Delmas, à Frères, et dans la commune de Port-au-Prince c’est le calme plat. Pas d’activités sinon quelques véhicules majoritairement des motos assurant le déplacement de quelques individus qui sont sortis pour s’approvisionner, prendre la tension des rues entre autres. Une circulation fluide partout. Le transport en commun ne fonctionne presque pas.
Mais la Police Nationale d’Haïti ne baisse pas les bras. Des backups sont postés dans des axes stratégiques pour rassurer et mettre de l’ordre quand il le faut. Des patrouilles sillonnent la Grand rue, la route de l’Aéroport, Delmas, Pétion-ville entre autres.