Comme annoncé, la grève des magistrats propulsée par l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens, l’Association Professionnelle des Magistrats et l’Association des Juges de Paix a démarré lundi.
Les juges, à travers cet énième mouvement entendent arracher l’indépendance du pouvoir judiciaire, le renouvellement du mandat des juges ayant bénéficié un avis favorable du CSPJ, le transfert du fonds d’investissement du MJSP au CSPJ pour la construction d’infrastructures, un amendement constitutionnel garantissant la nomination des juges jusqu’à leur retraite et la modification de la loi du 27 novembre 2007 entre autres, précise le juge Jean Wilner Morin, président de l’ANAMAH.
Le Président de l’APM, Wando Saint-Vilier se dit pour sa part, conscient que la grève aura des conséquences négatives sur le traitement de certains dossiers, mais la finalité est pour l’indépendance et l’impartialité du système judiciaire. » c’est ainsi que l’on peut espérer un État de Droit où les violations de la loi seront sanctionnées », précise, le juge Wando Saint-Villier, président de l’APM.
L’arrêt de travail des magistrats devra duré 5 jours selon les initiateurs . Ce ne sera pas la fin puisque les associations et syndicats des greffiers prévoient eux aussi d’entrer en grève les jeudi 23 et vendredi 24 mai 2019.
Cette série de grève aura des conséquences négatives sur les justiciables notamment sur les personnes en détention préventive prolongée.