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Haïti: l’Association des Médias Indépendants d’Haïti (AMIH) appelle à la libération immédiate du journaliste Edner Décime, enlevé depuis plus de 16 jours
L’Association des Medias Indépendants d’Haïti (AMIH) se dit extrêmement préoccupée par le rapt depuis plus d’une quinzaine de jours du journaliste Edner Décime. L’association, à travers une note de presse publié le jeudi 4 août et signée de son président Georges Venel Remarais et son secrétaire général Jean Eddy Charléus, appelle les ravisseurs à libérer le journaliste.
Selon l’AMIH, les individus armés qui ont séquestré le journaliste restent jusqu’ici intraitables en dépit des efforts déployés par ses parents et amis, par les associations de médias et de journalistes ainsi que les responsables d’Alter Radio et d’Alter Presse.
La sœur du journaliste, Emmanuella Décime, a révélé à Alterpresse, media auquel Edner Décime prête ses services, que les menaces et les pressions psychologiques exercées par les ravisseurs sont constantes. La famille de la victime est « à bout de souffle », selon ses déclarations.
L’AMIH soutient que les journalistes et leurs proches tout comme les médias sont incapables de répondre au niveau d’exigences des ravisseurs. L’association évoque la précarité économique des amis et proches de M. Décime.
Néanmoins, l’association des médias indépendants d’Haïti dit vouloir rester optimiste. Elle dit croire à un sursaut de compréhension de la part de ceux qui ont enlevé le confrère. Edner Fils Décimé, rappelle l’AMIH, souffre d’hypertension artérielle depuis plusieurs années. Le pire est qu’il est privé de ses médicaments quotidiens.
Outre des artistes de la communauté Hip Hop et des militants d’organismes de droits humains, d’autres corporations de la presse en Haïti notamment l’Association nationale des médias haïtiens (ANMH) et l’Association des médias en ligne ont également demander la libération du confrère. Jacques Sampeur et Godson Lubrun, respectivement président de l’ANMH et l’AMHL, en ont profité pour dénoncer la multiplication des enlèvements dans le pays.
Les cas de kidnapping sont devenus monnaie courante en Haïti depuis quelques temps. D’avril à juin 2022 , le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’homme (CARDH) indique avoir recensé 326 cas d’enlèvement dans le pays. Parmi ces victimes, le CARDH dit avoir dénombré 36 ressortissants étrangers de 9 pays différents.