Le BINUH s’inquiète de la multiplication des violences et des actes de barbarie perpétrés dans plusieurs quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti dans une tribune publiée le jeudi 2 juillet dit « s’inquiéter de la multiplication des violences et des actes de barbarie perpétrés dans les quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince », où les « attaques contre la population, qui se sont intensifiées ces dernières semaines, ont fait au moins 6 morts, et 12 blessés par armes à feu, et ayant résulté dans le pillage et l’incendie de 70 maisons. De graves allégations de viols ont été rapportées. »
Sans citer les évènements qui se sont déroulés à la fin du mois de mai au Pont rouge où, selon des organisations de droits humains une coalition des gangs armés du G-9 a massacré des gens et brûlé des maisons, le BINHH avance que l’accroissement de l’insécurité et la récurrence de ces attaques ont aussi provoqué un afflux de déplacement des populations affectées vers d’autres quartiers, aggravant ainsi leur situation de vulnérabilité.
Le BINUH, précise la tribune, appelle les autorités haïtiennes à prendre toutes les actions nécessaires en vue de protéger la population, notamment à travers le renforcement de la présence des institutions étatiques et des forces de l’ordre dans les zones marquées par la violence en assurant la sécurité de toutes et de tous, et permettant ainsi aux personnes déplacées de regagner en toute sécurité leurs quartiers. « L’État a l’obligation de protéger tout citoyen quel que soit son lieu de résidence sur le territoire national. »
« Les violences commises récemment contre les habitants de Pont Rouge, Martissant, Cité Soleil, ainsi que celles ayant visé les populations de La Saline en 2018 et Bel Air en 2019, doivent faire l’objet d’une enquête. Leurs auteurs et complices doivent être identifiés, arrêtés et poursuivis par les autorités policières et judiciaires à travers des enquêtes justes et équitables. Il est primordial de mettre un terme à l’impunité qui constitue l’un des principaux facteurs de violence et de destruction du tissu social », a indiqué le BINUH.
« Le cycle de la violence ne pourra s’arrêter que si les responsables présumés de ces crimes répondent pleinement de leurs actes, et que des garanties d’accès à la justice et à la réparation soient pleinement octroyées aux victimes de ces violations et abus des droits de l’Homme », ajoute le bureau onusien en Haïti qui se dit engager auprès des organisations de la société civile, de l’Office de Protection du Citoyen et des autorités nationales afin de promouvoir et protéger les droits de l’Homme dans le pays.
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