Haïti: le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle a rencontré les syndicats d’enseignants autour du livre scolaire unique
Le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Nesmy Manigat, a rencontré, le vendredi 22 juillet 2022, les responsables de syndicats d’enseignants autour du livre scolaire unique. Cette séance de travail au cours de laquelle le ministre Manigat a présenté le bilan du secteur éducatif de juillet 2021 à juillet 2022, s’inscrit, selon lui, dans la dynamique du dialogue social avec tous les acteurs dont les syndicats d’enseignants qui doivent contribuer à la mise en œuvre des projets.
La rencontre s’est tenue en présence du directeur général de l’Office national du partenariat en éducation (ONAPE), Dr Hervé Boursiquot, et du directeur de cabinet du ministre, Dr. Jacques Abraham. Le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, le professeur Nesmy MANIGAT se réjouit de l’opportunité de cette rencontre qui répond à une demande de ces partenaires sociaux en vue d’apporter toutes les précisions concernant l’importance et les enjeux autour du livre scolaire unique.
Le titulaire du MENFP en a profité, au préalable, pour présenter le bilan du secteur éducatif de juillet 2021 à juillet 2022 tout en indiquant les grands chantiers à venir d’ici la prochaine rentrée scolaire dont le livre scolaire unique. Nesmy MANIGAT insiste pour un partenariat actif avec une forte implication des partenaires et acteurs pour la réussite de tous les projets. La séance de travail s’inscrit d’ailleurs, selon lui, dans cette dynamique du dialogue social avec tous les acteurs dont les syndicats d’enseignants qui doivent contribuer à la mise en œuvre des projets.
Les différents aspects du livre scolaire unique ont été par la suite présentés aux responsables de syndicats par la directrice de la Direction du curriculum et de la qualité (DCQ), Marie Marjorie Télusma. La DCQ, cette instance chargée du dossier du livre scolaire unique au ministère, assure le pilotage technique de ce dossier depuis son lancement. Le cahier de charges du livre scolaire unique, soumis aux auteurs et éditeurs dans le cadre de l’appel à candidatures, a été passé en revue par Mme Télusma qui a apporté des éléments de réponse à plusieurs questions posées par les responsables de syndicats
Très animés, les débats autour du livre scolaire unique ont révélé le grand engouement des syndicalistes mais aussi certaines inquiétudes et préoccupations exprimées pour la mise en œuvre du livre scolaire unique. Entre le temps limité d’ici septembre pour la disponibilité du document et une bonne appréhension de ce dossier par les agents éducatifs ainsi que le problème de la formation des enseignants, ce sont là trois grandes préoccupations identifiées au cours des échanges.
Pour le ministre MANIGAT, certaines préoccupations sont légitimes et il dit les comprendre bien. Cependant, face à la dégradation de la situation du secteur éducatif, il faut agir et vite, selon lui. Car, ne rien faire et faire semblant est pire quand on constate qu’un enfant de 1ère année et de 2ème année peut avoir environ 20 livres dont, au moins, trois à quatre livres pour une seule matière. Et on connait la situation précaire des parents qui n’ont pas les moyens, même pour payer l’écolage.
En d’autres termes, disposer d’un livre scolaire unique qui se base sur le socle de compétences, de savoirs et de culture pour les cinq matières clés, savoir : Créole, Français, Mathématiques, Sciences expérimentales et Sciences sociales soit en une publication ou en plusieurs par matière, vise à soulager les parents tout en construisant l’équité dans les apprentissages et promouvoir les mêmes chances de réussite pour tous les enfants indistinctement, a ajouté le numéro Un du MENFP.
Pour répondre à certaines préoccupations, le ministre MANIGAT propose d’améliorer progressivement le livre scolaire unique qui sera en expérimentation, en fonction de l’évaluation de la première année de mise en œuvre et des propositions pertinentes émanant des acteurs. Au lieu d’attendre trois ans avant d’effectuer un nouvel achat chez les éditeurs, on fera une autre opération dès la deuxième année de l’expérimentation tout en procédant à des correctifs nécessaires. Une proposition bien accueillie par les syndicalistes qui sont déjà en attente d’autres séances du même genre sur les grands chantiers de la rentrée scolaire 2022.