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Ariel Henry s’est envolé pour la Jamaïque afin de participer au forum politique sur la crise haïtienne
Le Bureau de communication de la Primature informe que le Premier ministre Ariel Henry, a quitté le pays, dimanche 11 juin, à destination de Kingston, Jamaïque. Le chef du gouvernement doit participer à la consultation des parties concernées sur Haïti, à l’initiative de la CARICOM. Pendant son absence, l’intérim est assuré par le ministre de l’économie et des finances, Michel Patrick Boisvert.
Le Premier ministre Henry qui fait sans appel au dialogue a souligné, dans une publication sur Facebook, que ce « départ pour Kingston témoigne de la détermination de son gouvernement à poursuivre le dialogue et à créer un climat sociopolitique apaisé en vue de rendre le pouvoir au peuple souverain à travers des dirigeants qu’il aura lui-même élus de façon démocratique aux prochaines élections ».
Conférence Jamaïque: Ariel Henry ne veut pas de diktats ni d’un nouvel accord, la CARICOM dit vouloir une solution haïtienne
La première journée de discussion entre les acteurs haïtiens invités à la conférence sur la crise s’est déroulée, dimanche 11 juin, au siège du ministère des affaires étrangères et du commerce de la Jamaïque, à Kingston. Lors du lancement de ces assises, en présence du groupe ad hoc (Eminnent personne group, EPG) composé de trois anciens premiers ministres de la région : Perry Christie (Bahamas), Bruce Golding (Jamaïque) et Dr Kenny Anthony (Sainte-Lucie) mis en place par les chefs d’État et de gouvernement de la CARICOM, et des représentants du Canada et des Etats-Unis, plusieurs dirigeants ont pris la parole pour parler des finalités des consultations et la nécessité de trouver une solution à la crise.
Dans son discours de circonstances, le premier ministre Ariel Henry a d’entrée de jeu fait un plaidoyer pour les deux accords : 11 septembre 2021 et 21 décembre 2022 tout en précisant que malgré tout, il est depuis devenu plus difficile de poursuivre le dialogue avec certains acteurs qui refusaient le débat et encore moins la concertation. Il en a profité pour tirer à boulet rouge sur tous ceux qui n’ont pas répondu à l’invitation du HCT pour le récent forum ou qui ont refusé de s’associer avec lui en signant ces accords.
Le PM Henry affirme que tout le monde sait qu’aucune solution durable pour Haïti ne saurait venir de l’étranger, ni être imposée par d’autres, qu’ils soient de la CARICOM ou d’ailleurs. De ce fait, il a péremptoirement déclaré que « Nous ne sommes pas venus ici pour recevoir des diktats de quiconque. Nous ne sommes pas venus ici pour négocier un nouvel accord en plus. Nous sommes là pour nous entendre entre compatriotes qui ont à cœur l’intérêt national, sur les prochaines étapes dans la marche vers la reconstruction de notre démocratie ».
L’UNESCO approuve la demande financière du ministère de la culture pour la sauvegarde du fer découpé à Noailles
Le Fonds du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO a approuvé le 5 juin dernier la demande financière du Ministère de la Culture et de la communication pour le projet « Soutenir la communauté des artistes et artisans du village de Noailles pour sauvegarder le patrimoine culturel immatériel du métal découpé dans le contexte de crise sécuritaire et pour la résilience en Haïti ». L’instance internationale a octroyé une enveloppe de 280 mille 92 dollars américains pour soutenir cette initiative. L’annonce a été faite lors de la dix-huitième session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel organisée au siège de l’institution à Paris.
Dans une note du ministère de la culture, il a expliqué que ce projet s’étendra sur une période de trois ans et aura pour objectif d’assurer la continuité et la durabilité de l’art du fer découpé à Croix-des-Bouquets. Ce projet qui vise à sauvegarder la tradition du fer découpé du Village de Noailles va s’établir autour de quatre axes, à en croire cette note.
Hinche: la PNH sensibilise des écoliers sur la délinquance juvénile
La Brigade de Protection des Mineurs (BPM) de la Police Nationale d’Haïti a lancé une campagne de sensibilisation dans les établissements scolaires de la ville de Hinche visant à conscientiser les élèves sur les conséquences négatives de la délinquance. Plusieurs écoliers sont déjà sensibilisés sur la délinquance juvénile, a rapporté une note du bureau de Coordination de Presse et des Relations Publiques de la PNH.
Cette campagne de sensibilisation vise à lutter contre la délinquance juvénile, a souligné l’institution policière qui a déjà rencontré par le biais de la BPM les élèves du Collège Sacré-Cœur de Papay et ceux du Collège Saint-André, respectivement les mardi 6 et vendredi 9 juin 2023. Lors de cette rencontre avec les écoliers, les policiers les ont encouragés à prendre leurs études au sérieux, tout en les exhortant à rester dans le droit chemin.
Smith Augustin discute à Paris de l’avenir d’Haïti et des relations haïtiano-dominicaines
L’ex-ambassadeur d’Haïti en République dominicaine, le sociologue Smith Augustin, a été l’invité de l’Institut des Amériques de Paris et du Centre de Recherche et de Documentation des Amériques dans le cadre des Semaines de l’Amérique latine et des Caraïbes. Le diplomate a participé comme conférencier le 9 juin à la table-ronde intitulée « La coopération de la République Dominicaine et de la République d’Haïti dans la dynamique régionale caribéenne et les relations avec l’Europe » et animée par l’économiste, Carlos Quenan, professeur à Sorbonne nouvelle et vice-président de l’Institut des Amériques.
Au cours de sa présentation titrée « la coopération haïtiano-dominicaine : un défi pour l’avenir », le sociologue a démontré les défaillances de la machine diplomatique haïtiano-dominicaine. Selon lui, celle-ci date de près de 150 ans (1874-2024), elle est riche en accords bilatéraux – 70 documents principaux répartis en 22 traités (2 non signés), 18 déclarations conjointes, 18 accords de coopération, 2 protocoles additionnels et 12 protocoles d’entente. Cependant, hormis la question de la délimitation de la frontière terrestre (1929-1936), les deux pays n’ont encore trouvé aucune solution bilatérale durable aux principales problématiques de leurs relations dont la question migratoire incluant la traite et le trafic illicite de personnes, le commerce bilatéral et frontalier, la délimitation de la frontière maritime, la lutte contre la corruption liée à la contrebande, la gestion des ressources en eaux partagées, etc.