À l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogue célébrée chaque 26 juin, la Commission Nationale de Lutte contre la Drogue (Conald) a dressé un bilan sur le trafic de la drogue en Haïti.
Dans le cadre du contrôle du trafic illicite de la drogue de 2015 à 2019, la Conald révèle que pas moins de 28 millions de gourdes en espèces, deux millions de pesos, un million de dollars us et 45 mille 175 euros en espèces ont été saisis. Huit mille 589 kilos de marijuana, 237 kg de cocaïne, 29 propriétés, 28 véhicules, huit armes à feu, 50 motos, deux avions, un navire, 29 petits bateaux ont été également saisis.
En outre, 527 personnes ont été arrêtées, 13 extradées, 301 dossiers ont pu être traités, selon les informations communiquées par l’institution de lutte contre le trafic illicite de stupéfiant.
Concernant la prévalence et l’utilisation des drogues pour l’année 2018, la Conald informe que 16,5% de personnes ont fumé le tabac au moins une fois, 64 % ont consommé de l’alcool, 6% de la marijuana, 1,1 % de la cocaïne. Ce bilan concerne un échantillon aléatoire au niveau de quatre départements en Haïti, selon les précisions de la Conald.
Dans ce rapport, Haïti est considéré comme un point faible du contrôle de la drogue. À en croire l’institution, Haïti représente un point de transit entre les pays producteurs et les pays consommateurs, ses frontières sont également poreuses. L’accès facile au cannabis, à l’alcool et au tabac, l’accès difficile aux soins, mais également la politique ambivalente vis-à-vis des drogues d’usage dont le tabac et le passé lourd du pays pénalisant les efforts actuels sont d’autres arguments apporter par la Conald dans ce rapport.
Célébrée cette année autour du thème « La santé pour la justice, la justice pour la santé », la Commission nationale de lutte contre la Drogue invite tout un chacun à une réflexion active sur ce thème. « La lutte contre la drogue est une responsabilité partagée. Chaque citoyen est un partenaire engagé dans cette lutte » soutient-elle.
Une lutte efficace contre la drogue, insiste la Conald, passe par la prise de responsabilité de toutes les institutions en charge de la justice, de la santé et des services sociaux. Celles-ci doivent apporter des solutions conformes aux conventions internationales relatives au contrôle des drogues et aux obligations en matière de droit de l’homme, entre autres.
