Haïti qui représente un « environnement de travail dangereux et précaire » perd 4 places au classement de la liberté de la presse pour reculer à la 87e place sur 180 pays.
L’organisation reporters sans frontières (RSF) a publié, mardi 20 avril, son classement mondial sur la liberté de la presse. Haïti se trouve à la 87e place en perdant 4 places au regard du classement de l’année 2020, tandis que notre voisin dominicain a gagné 5 places pour se hisser à la 50e place. La descente aux enfers pour les travailleurs de la presse en Haïti se poursuit.
Pour le RSF malgré la récente évolution des lois relatives à la liberté de la presse, les journalistes haïtiens sont toujours victimes d’un cruel manque de ressources financières, de l’absence de soutien de la part des institutions et d’un accès difficile à l’information. « Les médias privés, très liés aux intérêts de leurs actionnaires, peinent à exprimer leurs points de vue sans autocensure », poursuit le RSF.
« Depuis 2018, les protestations, souvent violentes, se multiplient à travers le pays contre le président Jovenel Moïse, empêtré dans des affaires de corruption. L’assassinat du journaliste Néhémie Joseph (2019) et la disparition du photo-reporter Vladimir Legagneur (2018), alors qu’il réalisait un reportage dans un quartier sensible, ont profondément choqué le pays », écrit Reporter sans frontières dans son rapport sur Haïti.
Dans ce contexte, conclut le rapport, les intimidations et les attaques violentes perpétrées par les forces de l’ordre et par les manifestants contre les journalistes se sont multipliées ces dernières années, rendant la profession toujours plus vulnérable et stigmatisée.
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