La séance question orale des membres du Conseil Supérieur de la Police Nationale s’est terminée dans une ambiance un peu chaude ce mardi 12 mars.
En cause, Jean Roudy Aly, ministre de la justice et de la sécurité publique n’a pas pu convaincre les pères conscrits sur le bien-fondé de sa décision relative à la libération suivie du transfert des 7 étrangers arrêtés le 17 février à Port-au-Prince, non loin de la banque centrale, avec en leur possession des armes automatiques.
Insatisfaits, 9 sénateurs ont signé une demande d’interpellation du Premier ministre Jean-Henry Céant ainsi que son ministre de la justice, Jean Roudy Aly et celui de l’intérieur, Raynaldo Brunet respectivement président et vice-présidents du CSPN. La séance d’interpellation est prévue la semaine prochaine.
Selon Nenel Cassy, l’un des sénateurs interpellateurs, il est anormal que le titulaire du MJSP ne soit pas en mesure de fournir des explications et réponses convaincantes à l’assemblée sur un dossier qui revêt une importance capitale pour les sénateurs et la nation en général.
Abordé par Juno7 sur la position de ses collègues, le sénateur du Sud-Est Joseph Lambert s’est gardé d’opiner sur la démarche de ses collègues qu’il estime conforme au regard de la constitution et du réglement interne de l’institution. Il dit avoir besoin de temps pour mieux cerner la position des sénateurs interpellateurs, à savoir Cassy Nènel, Youri Latortue, Jean Renel Sénatus, Evalière Beauplan, Ronald Lareche, Jean Marie Salomon, Antonio Cheramy, Jacques Sauveur Jean et Ricard Pierre.
Rappelons que dans le cadre d’une demande d’interpellation, la séance doit se terminer par un vote de censure ou un vote de confiance. Ainsi, l’avenir du gouvernement-Céant repose entre les mains des pères conscrits.