« Faire venir un juge de paix dans l’enceinte même du parlement pour constater sa présence à la salle de séance du sénat est un écart grave de la part de Jean-Henry Céant, avocat de surcroît », soutient l’ancienne candidate à la présidentielle de 2011, Mirlande Hippolyte Manigat réagissant au vote de censure de la chambre basse à Jean-Henry Céant.
Madame Manigat est très septique par rapport à la normalité juridique de cette action posée après le vote des députés. Pour la constitutionaliste, cet acte n’a aucune force légale pour influencer la décision des députés qui est conforme selon elle, toutes considérations protocolaires mise à part.
Pour les sénateurs qui disent n’être pas d’accord avec le vote des députés, Madame Manigat précise qu’il n’est pas obligatoire à ce que les sénateurs soient d’accord ou pas rappelant que la chambre des députés est autonome et qu’elle n’a pas besoin un quelconque avis de l’autre branche pour prendre une décision.
« Les deux chambres sont à égalité de pouvoir. Donc,Jean Henry Céant est déchu par le vote des députés ».
Toutefois, Mirlande Manigat, présidente d’honneur du Parti Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes, est convaincue que cette situation en elle même est une crise à base juridique et politique.
Pour la professeure, le choix de Jean-Henry Céant de répondre à l’interpellation du sénat était calculé mais malheureusement il n’a pas apporté les résultats escomptés, affirme Mirlande Hippolyte Manigat qui rappelle que la présence du premier ministre à la salle de séance lors d’une séance d’interpellation n’est pas indispensable, rappelant le cas de Michèle Duvivier Pierre Louis en 2008.