Si certains secteurs de la vie nationale ne jurent que par le départ du Président de la République, il peut, au moins compter sur le support d’une coalition de parlementaires issus du département de la Grand-Anse.
Rolphe Papillon, député de Corail, fait partie de ce groupe de parlementaires. S’il reconnaît que le président est dans une position difficile, il dit ne pas croire toutefois qu’il ait un problème de légitimité. Un soutien absolu au président qu’il justifie par son adhésion à la constitution et le bon travail qu’effectue la présidence.
« Depuis mon entrée au Parlement, j’ai toujours défendu la constitution et les lois de la République » argumente-t-il.
Et de poursuivre, «c’est la première fois dans l’histoire récente du pays que la Commune de Corail bénéficie de tous ces avantages. Et j’observe la même chose dans le Grand Sud », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, l’élu de Corail demande au Président de continuer à appuyer la justice en ce qui concerne le dossier Petrocaribe. Et ce en vue d’un procès équitable.
Il invite également la population à ne pas se laisser influencer par un secteur qu’il appelle « démagogique et impopulaire ».
Selon lui, si certains secteurs veulent imposer une transition au pays, c’est parce qu’ils n’ont aucune chance de remporter les élections.
Pour sa part, Anous Bernard, député de Beaumont, estime qu’il est opportun en sa qualité de parlementaire de réitérer son engagement au président de la République. Il en profite pour dénoncer ceux qui veulent que le président démissionne.
« Ce sont les élections qui donnent accès au pouvoir, ainsi il faudra que ce soit des élus qui remplacent d’autres élus », prévient l’élu de Beaumont.
À l’instar de son collègue Rolphe Papillon, le questeur de la chambre des députés se dit en faveur d’un procès PetroCaribe, cependant il faut que ce soit un procès équitable. Il demande ainsi au président Jovenel Moise de prendre ses responsabilités.
« Moi aussi, j’aimerais savoir où et comment les fonds PetroCaribe ont été utilisés. Car nous sommes tous d’accord que cet argent pouvait réaliser beaucoup de projets dans le pays », a souligné le parlementaire.