Après une semaine d’intense mobilisation à travers plusieurs grandes villes du pays, renforcé, le secteur démocratique et populaire continue d’imposer ses lois en augmentant la pression sur un régime Tèt Kale déjà à genoux.
En conférence de presse vendredi, savourant l’odeur d’une victoire proche, le groupe des 4 sénateurs, représentant officiel du secteur, annoncent une serie de rencontres ce week-end, afin, disent-ils, de mieux synchroniser leur position avec celle des autres entités impliquées dans la bataille visant la démission du président, la réalisation du procès PetroCaribe.
« Nous n’étions jamais seuls dans cette lutte. L’intérêt prononcé témoigné par les différentes couches de la société le confirme », se réjouit le sénateur Evalière Beauplan qui, au nom du secteur, tend sa main à la diaspora, au secteur privé des affaires, à l’église, aux universités, à toutes les forces vives de la nation, dans la perspective d’un dialogue afin de sortir avec une proposition unique après le départ de Jovenel Moïse.
Pour sa part, le sénateur Nenel Cassy dit comprendre mal que le président prenne plaisir à clamer sur tout les toits son innocence alors que son seul devoir est de démissionner et se rendre à la justice pour répondre des accusations portées contre lui.
« Il n’y a pas à sortir de là. Jovenel Moïse doit quitter le palais tôt ou tard. Toutes ses tentatives pour choisir un Premier ministre au sein de l’opposition seront vaines », lance l’élu des Nippes qui demande à la population d’apporter son soutien à toutes les entités qui exigent le départ de Jovenel Moïse car selon lui, le Core Croup fait des pressions afin qu’elles reviennent sur leur position.
Officiellement, le sénateur de l’Artibonite Youri Larortue s’allie au groupe des quatre. Sa position est la même que celle de ses pairs. En plus de Jovenel Moïse, le sénateur Latortue attire les regards sur toutes les personnalités indexées dans le rapport de la CSC/CA. Il demande au président Carl Murat Cantave de jouer sa partition en s’assurant que tous les coupables soient déférés par devant la justice.
« La bataille que nous menons aujourd’hui est pour déraciner cet État mafia que nous avons aujourd’hui, déraciner l’inégalité et l’impunité. Et le départ de Jovenel Moïse sera un premier pas vers la réalisation du procès tant attendu », précise le sénateur Antonio Cheramy.
Si le secteur démocratique et populaire était moins convaincant dans sa démarche avant la sortie du deuxième rapport d’audit de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, ces derniers jours, il semble bénéficier du support de différents secteurs de la vie nationale rejoignant ses revendications à savoir la démission de Jovenel Moïse.